Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a évoqué, avant-hier, a question relative à la stratégie sectorielle visant l'autosuffisance alimentaire en termes de blé et les délais prescrits pour sa mise en œuvre. En réponse au député Mustapha Kahliche, il a indiqué que la filière blé occupe une place importante dans la politique du secteur qu'il dirige. Pour illustrer ses dires, il a affirmé que la moyenne de production du blé dur enregistrée durant la période 2009-2015 est estimée à 21 millions de quintaux, soit une augmentation de 61%, comparée à la moyenne enregistrée durant la période 2000-2008, où le niveau de production était de l'ordre de 13,5 millions de quintaux. Cette hausse est le fruit d'un encadrement technique et économique optimal, sans oublier les conditions climatiques ayant favorisé ces avancées non négligeables. Pour répondre aux besoins du pays en blé, estimés à 80 millions de quintaux par an, le ministre a souligné que le recours à l'irrigation des céréales s'impose comme une des options les plus à même de sécuriser la production, en sus des efforts nécessaires en matière de recherche et de développement pour améliorer la performance technique. Chelghoum a évoqué le programme de sécurisation de la production céréalière par l'irrigation, lancé en 2008-2009 au niveau de 13 wilayas avant sa généralisation à 43 wilayas, en faisant remarquer dans ce sillage que l'objectif du gouvernement est d'atteindre 600.000 ha de périmètres irrigués pour la filière céréales à l'échéance 2019. Pour ce faire, des orientations et des directives ont été données aux opérateurs économiques du secteur concerné en vue de multiplier les efforts autour de la consécration du plan de travail effectif depuis octobre 2012 en vertu de la convention signée entre l'Office algérien interprofessionnel des céréales, la Caisse nationale de mutualité agricole, l'Institut technique des grandes cultures et l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage. Le ministre a également rappelé les mesures incitatives accordées par l'Etat aux producteurs de céréales pour l'acquisition des équipements d'irrigation, dont un appui financier de 50% pour l'acquisition d'équipements économiques d'irrigation et une facilitation d'acquisition de ces équipements sous forme de crédit de type Ettahadi. A une autre question concernant la stratégie mise en place concernant le développement des régions du Sud et précisément celle de Ouargla, le ministre a rappelé que 10.000 habitants de cette wilaya ont bénéficié de terres agricoles dans le cadre de la loi relative à l'accession à la propriété agricole, par la mise en valeur et la distribution de 151 périmètres de concession au profit des jeunes et grands investisseurs. La superficie des terres accordées à ces bénéficiaires par la mise en valeur s'élève à près de 48.500 ha jusqu'à mai dernier, alors que celle des périmètres répartis sur les investisseurs, dans le cadre de la circulaire ministérielle de 2011 portant création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage avoisine les 160.000 ha de la superficie globale recensée dans la wilaya d'Ouargla, selon Chelghoum. Dans le cadre de la loi relative à l'accession à la propriété foncière agricole par la mise en valeur en vigueur depuis 1983, le bénéficiaire assure la mise en valeur des terres avec ses propres fonds pour une période de 5 ans. Concernant le patrimoine phœnicicole dans les régions du Sud, Chelghoum a indiqué que la superficie cultivée est passée de 18.000 ha en 2000 à 21.000 en 2014, faisant augmenter la production des dattes de 700.000 q en 2000 à 1,252 million de quintaux en 2014.