Les habitants de la cité AADL d'El Achour ne savent plus à quel saint se vouer. La dégradation progressive de leur cité à travers un manquement flagrant des services censés être assurés par le gestionnaire constitue le souci majeur des résidants. Ils menacent de déposer une plainte pour « service non assuré ». « Nous n'arrivons pas à trouver une solution au problème crucial des pannes répétitives des ascenseurs. Les résidants souffrent le martyre pour monter 10 ou 13 étages. Pour faire descendre un vieux malade, nous sommes obligés d'utiliser une chaise. Ce problème a trop traîné et nous pourrit la vie », affirment les habitants. Les différentes interpellations lancées aux gestionnaires de la cité n'ont pas eu un écho favorable. « La réparation des ascenseurs a été confiée à un opérateur installé à Constantine. En l'absence d'une prise en charge sérieuse de ce problème, nous avons été contraints de le contacter nous-mêmes pour le sensibiliser sur la gravité de la situation. Mais il se trouve que les interventions des ingénieurs mobilisés pour réparer la panne ne sont valables que pour quelques heures. L'ascenseur tombe de nouveau en panne dans la même journée de sa réparation. Il est même arrivé que des personnes soient coincées à l'intérieur au moment de la panne », témoignent-ils. Les tentatives qu'ils ont menées pour solutionner ce problème n'ont pas abouti. « Nous avons proposé de payer la pièce qui manque et de ramener un opérateur pour régler ce problème mais nous nous sommes rendu compte qu'il est impossible de faire intervenir un autre agent tant que le marché est confié à une entreprise ». Le problème de payement de l'opérateur chargé du projet les a davantage lésés. « Nous sommes otages d'un problème qui nous dépasse. » Les mêmes problèmes sont soulevés concernant la route, le service de gardiennage et de nettoiement. « Pourtant nous payons ces services mensuellement et de manière régulière. » Les locataires regrettent que « la cité modèle » de l'AADL subisse ce sort.