Une série de mesures préventives ont été prises par les services communaux de Bouda (25 km à l'ouest d'Adrar) au lendemain de l'apparition de hier auprès des responsables du bureau d'hygiène et de protection de la santé de cette collectivité. Le programme de prévention de la saison estivale s'est vu renforcé par des mesures pratiques quotidiennes exécutées par les agents de la commune, en coordination avec la société civile, et portant sur l'intensification des opérations d'aspersion d'insecticides à travers les rues, quartiers d'habitation et lieux publics, plus particulièrement autour du foyer de la famille touchée par la maladie. Des campagnes de volontariat sont également organisées pour la collecte des déchets ménagers et l'hygiène du milieu, avec la participation des riverains et des agents communaux chargés de l'hygiène, en plus de rencontres de proximité au niveau des mosquées pour sensibiliser le citoyen sur l'importance de veiller à l'hygiène de la cité pour préserver la santé publique, a-t-on signalé. Les agents du bureau communal d'hygiène et de la protection de la santé, en coordination avec les services de la santé, multiplient les visites à la famille où ont été décelés tout récemment des cas de paludisme, en sus des prélèvements par les parties concernées d'échantillons de l'eau potable de la région et dont les analyses en laboratoires ont confirmé leur bonne qualité. De son côté, la direction de la santé de la wilaya d'Adrar a indiqué que l'enquête entomologiques déclenchée sur le site où ont été décelés les récents cas de paludisme a démontré l'inexistence de l'insecte vecteur de la maladie (anophèle femelle), permettant ainsi de conclure qu'elle est « importée ». Les mêmes services ont effectué une centaine d'auscultations de membres de la famille des victimes et des habitants du ksar où elle habite, qui n'ont permis de déceler aucun nouveau cas de la maladie, sachant que toutes les analyses préventives de laboratoire se sont avérées négatives. La situation sanitaire générale reste toutefois sous stricte surveillance, a-t-on assuré. Les services de santé ont par ailleurs ramené le bilan des victimes à trois, dont un décès, au lieu des quatre, dont un décès, initialement annoncés, du fait que les analyses en laboratoire ont démontré que le quatrième mis en cause n'était pas atteint de la maladie et qu'il a quitté l'hôpital. Les deux autres cas, dont l'état de santé connaît une amélioration constante, poursuivent leur convalescence médicale, selon la même source. Le paludisme ayant affecté trois personnes dans la wilaya d'Adrar, dont une a succombé, est une espèce de Plasmodium Falciparum, « qui n'existe pas en Algérie », avait indiqué le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les investigations entreprises montrent qu'il s'agit de cas de paludisme à Plasmodium Falciparum, qui n'existe pas en Algérie, a précisé le ministère.