Les symptômes du paludisme (plasmodium falciparum) ont été détecté, lors d'une banale consultation au service des urgences de l'hôpital Dr Tirichine à Ghardaïa, Encore une fois, et ce, malgré toutes les assurances fournies de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa, 2 autres cas positifs de paludisme ont été détectés en fin de semaine sur deux personnes d'une même famille, âgées de 31 et 36 ans, résidant à la cité Amrane, sise dans l'important ksar de Bounoura (wilaya de Ghardaïa). C'est en effet lors d'une banale consultation au service des urgences de l'hôpital Dr Tirichine à Ghardaïa, suite à un syndrome fébrile, à savoir une température élevée, que les symptômes du paludisme (plasmodium falciparum) ont été détectés. Pris en charge rapidement par des médecins internistes, les deux patients ont été immédiatement hospitalisés et mis sous traitement adéquat. Une batterie de mesures a tout de suite été mise en branle par une cellule de crise au siège de la wilaya pour identifier et contenir le réservoir humain et environnemental dans lequel s'est déclaré cette maladie, et ce, à l'effet de la traiter efficacement. Une équipe d'épidémiologues s'est immédiatement mise au travail pour une prospection entomologique, consistant en une recherche de larves de moustiques anophèles femelles, vecteur de cette maladie, dont les résultats sont attendus avec angoisse par la population locale qui commence à douter des assurances, sans conviction, avancées par la DSP de Ghardaïa. Rappelons que cette maladie, que l'on dit en phase de préélimination de notre pays, a quand même causé, il y a huit mois, trois victimes au quartier Chaâba El-Hamra (daïra de Dhaya Ben Dahoua). En effet, le premier décès est celui d'un individu de 46 ans qui a fait un malaise, alors qu'il prenait un bain dans les eaux thermales de Zelfana, à 70 km au sud de Ghardaïa. Rapidement évacué par la Protection civile à l'hôpital de la ville, il a rendu l'âme le 15 novembre 2011, sans pour autant qu'aucun vecteur du paludisme n'ait été constaté. Jusque-là rien d'anormal. C'est en fait le second décès, 8 jours plus tard, d'un de ses collègues qui a alerté les autorités médicales de la région, ce qui a laissé libre cours à la rumeur qui a enflé lorsqu'un maçon travaillant dans la même zone a développé les mêmes symptômes, ce qui a nécessité son admission à l'hôpital Dr Tirichine de Ghardaïa. Apprenant que celui-ci travaillait avec son cousin qui était parti pour quelques jours de congé chez lui à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M'sila, les responsables de la direction de la santé de la wilaya ont pris contact avec leurs homologues de M'sila, les informant de la possible infection de ce dernier, qui a été pris en charge à Sidi Aïssa. Les premières analyses effectuées localement ont confirmé que le patient développait tous les symptômes du paludisme à plasmodium falciparum. Il a été transféré en toute urgence vers l'hôpital El-Kettar (Alger), spécialisé dans les maladies infectieuses, où il a été pris en charge. L'autre cas est celui d'un autre garde communal qui était en congé chez lui à Timimoune. Ayant, semble-t-il, ressenti une certaine faiblesse, il s'est dirigé vers l'hôpital de Timimoune où il a subi diverses analyses. Quelques jours plus tard, en reprenant son poste à Ghardaïa, il s'est rendu à l'hôpital Dr Tirichine, muni de son dossier médical pour un bilan. C'est là que les médecins ont décelé les mêmes symptômes et ont décidé de son placement sous traitement. Cette situation qui s'est déclarée dans une seule partie de cette daïra a fait réagir les autorités médicales nationales, qui ont envoyé une équipe conjointe composée du Dr Bouzid Harrat, spécialiste des maladies parasitaires et médecines tropicales à l'Institut Pasteur d'Algérie, et deux spécialistes en entomologie de l'INSP qui se sont mis tout de suite au travail pour une prospection entomologique, consistant en une recherche de larves de moustiques anophèles femelles, vecteur de cette maladie. Approché à l'époque par Liberté, le Dr Selt Bensalah, responsable du service prévention à la direction de la santé de Ghardaïa, avait alors affirmé que la situation est maîtrisée et que des opérations de prélèvement sur plus de 350 autochtones et 35 Subsahariens résidant à proximité n'avaient rien révélé de suspect. Quant au Dr Harrat, il nous avait affirmé que “ces cas ne sont que des résidus de cette maladie (le paludisme) qui ne subsiste que dans quelques poches au Sahara, révélant que celle-ci est en phase de préélimination de notre pays”, ajoutant que “le travail actuellement consiste en la constitution d'une base de données après la constatation de l'apparition de ces cas, et dès que cela sera fait, les résultats de ce travail seront remis au moment opportun”. Depuis, silence radio au niveau de la DSP de Ghardaïa quant aux résultats de cette enquête. La population locale est en droit de savoir ce qui menace sa santé et que font les responsables en charge de cet important secteur. L. K