La Commission régionale de certification de l'éradication de la poliomyélite en Afrique (CRCA) a entamée, hier, à l'hôtel Sheraton, sa réunion annuelle. A l'ordre du jour, la présentation des rapports de trois pays (Mozambique, Niger, Tchad, en vue de leur certification et la lecture du rapport préliminaire de quatre autres pays (Cap-Vert, Gabon, Algérie, Ethiopie) pour leur certification au mois de novembre prochain. C'est le cas de notre pays. D'après le professeur Smaïl Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, « l'Algérie a de forte chance d'être certifiée. Les critères sur lesquels se base l'Organisation mondiale de la santé ont été largement atteints ». Il s'agit de la non-circulation du virus polio ou poliovirus depuis 3 ans alors que notre pays n'a pas enregistré un seul cas depuis 1996, de la prise en charge des handicaps liés à cette maladie et l'obtention d'une large couverture vaccinale. Cette dernière est de l'ordre de 90% pour l'Algérie. Pour ce qui est du retard dans la certification de l'éradication de la poliomyélite le professeur Mesbah l'impute « au processus de l'OMS ». Tout en précisant que « les handicaps enregistrés parmi les enfants de 0 à 15 ans n'ont aucun lien avec la poliomyélite ». La réunion annuelle de la CRCA a regroupé les membres de la Commission, les représentants de l'OMS à Alger, les représentants de l'OMS siège et du Bureau régional pour l'Afrique et les délégations des sept pays concernés par la présentation des rapports. Elle est composée d'experts en santé publique, de pédiatres, de virologistes, d'épidémiologistes et de neurologues.La certification de l'éradication de la poliomyélite en Afrique n'exclut pas le danger relatif au retour de cette maladie dans certaines régions confrontées à des conflits armés ou l'émergence de d'autres épidémies. Les travaux de la CRCA se poursuivent en sessions fermées jusqu'au 1er juillet date de la clôture de la réunion.