Après un long silence, le groupe pharmaceutique Saïdal a décidé de sortir aujourd'hui de son mutisme à propos du Rhumafed. Dans un communiqué rendu public hier, il a rassuré que l'anomalie constatée récemment sur un lot de son produit, à savoir le médicament antigrippal Rhumafed comprimé, et relative à une inscription sur le papier aluminium, «ne porte aucun danger sur la santé du patient» l'ayant consommé. L'anomalie «ne concerne que 500 boites sur le lot n° 1/14 (10.000 boites) du produit Rhumafed et porte sur l'utilisation d'une feuille d'aluminium sur laquelle est imprimé Cardital au lieu de Rhumafed, autrement dit, tous les autres composants du produit, à s'avoir l'étui, la vignette, la notice, le comprimé et son principe actif, concernent bien le produit Rhumafed», précise Saidal. Ainsi, le patient ayant acheté Rhumafed «a bien consommé du Rhumafed et non un autre produit. L'anomalie constatée ne porte donc aucun danger sur la santé du patient», assure le groupe pharmaceutique. Le groupe public a tenu, dans ce contexte, à dénoncer une campagne et une tentative de «déstabilisation» menée par des «groupes d'intérêt» contre lui et contre un de ses produits «phares», en l'occurrence le Rhumafed, ajoutant qu'il a décidé de porter cette affaire devant les juridictions compétentes. Pour rassurer les Algériens, le PDG du laboratoire organise aujourd'hui une conférence de presse. Il était temps. En effet, suite à une information parue dans la presse puis exacerbée par la rumeur avant de se transformer en milliers de SMS envoyés aux particuliers les mettant en garde contre les dangers «mortels» d'une consommation de ce médicament contre le rhume, la panique s'est emparée des Algériens. «Saïdal a émis un bulletin d'alerte par mesure de précaution et le lot de médicament a été vite retiré du marché», assure M. Belambri, secrétaire général du Syndicat national algérien des pharmaciens et officines (SNAPO). Mais cela n'a pas eu raison de la rumeur même si dans les différentes pharmacies d'Alger, on assure que le médicament est toujours commercialisé. «Il est toujours demandé par les patients», affirme un pharmacien de la rue Larbi Ben M'hidi.