Les nouvelles orientations douanières offrent plus de souplesse et lèvent tous les verrous bureaucratiques qui freinent les opérations d'exportation. Désormais, l'opérateur économique peut exporter sa marchandise en 48 heures de temps et il n'est plus contraint d'attendre le contrôle a priori. L'opération d'exportation se limite à deux étapes. Celle de la phase d'enregistrement de la déclaration douanière et celle d'obtention du bon d'exportation. « Il n'y a plus de procédures lourdes qui découragent l'exportateur. Aujourd'hui, il faut établir la confiance entre la douane et l'exportateur. Notre objectif est d'offrir plus de souplesse aux opérateurs économiques pour qu'ils puissent exporter leurs produits. L'opération d'exportation au niveau de la douane ne dépassera pas les 48 heures. Une fois enregistrée sa déclaration au niveau de la douane, l'opérateur est orienté vers le couloir vert pour obtenir le bon d'exportation », a indiqué El-Malek Djeddi, sous-directeur de la technique douanière en marge des portes ouvertes organisées, hier, à Blida par la direction régionale des douanes. Selon le représentant des douanes, 306 déclarations douanières ont été enregistrées durant le premier semestre de l'année en cours. 85% de ces déclarations ont été effectuées dans la wilaya de Blida. Les produits exportés (verre, pâtes, thon rouge et dattes) ont été estimés à plus de 3 milliards de dinars. Le douanier estime qu'il y a une augmentation sensible dans l'exportation vers l'étranger et cela, grâce aux nouvelles mesures prises par l'administration des douanes pour la promotion des exportations hors hydrocarbures. Sur ce sujet, El-Malek Djeddi explique que la douane a mis en place un nouveau système au profit des exportateurs sérieux. L'opérateur économique agréé aura toutes les facilitations douanières pour ses opérations d'exportation car, selon lui, cet opérateur exportateur peut également importer de la matière première. « Donc il faut prendre en compte cet aspect important. Pour que l'opérateur puisse exporter, il faut lui faciliter les procédures douanières lors de l'opération d'importation des matières premières », souligne notre interlocuteur en révélant que 53 opérateurs économiques agréés sont inscrits jusque-là sur le registre de la douane. Lors de la présentation des nouveaux dispositifs douaniers au profit des exportateurs, Kamel Moula, président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), a évoqué les contraintes d'exportation vers les pays africains par voie terrestre qui est autorisée deux fois par mois pour faire uniquement le troc. Pour le président du CEIMI, la transsaharienne doit être rentable pour les opérateurs économiques et pour l'Algérie. « C'est une décision qui relève de l'aspect sécuritaire du pays et personne ne peut la contester », réplique le douanier. Evoquant les statistiques, la direction régionale de Blida, qui englobe les wilayas de Tipasa et Médéa et une grande partie de la wilaya d'Alger (Pins Maritimes), a enregistré, pour l'année 2015 ; une évolution de plus de 25% dans le recouvrement.