Les experts universitaires seront appelés à communiquer leurs propositions et donner leurs points de vue sur la configuration actuelle du baccalauréat. Il est prévu de débattre de plusieurs questions, particulièrement du nombre et de la durée des épreuves, du coefficient affecté à chaque discipline. Une fois le travail d'atelier achevé, une synthèse des propositions sera réalisée qui sera soumise, par la suite, au gouvernement pour approbation. Si du côté du ministère de l'Enseignement supérieur aucune information n'a filtré à ce sujet, la délégation du département de Noria Benghebrit n'y va pas les mains vides. Au moins six hypothèses y seront soulevées. Il s'agit entre autres, de la réduction du nombre de jours (de 5 à 3), l'établissement de la fiche de synthèse à partir de la deuxième année secondaire, l'organisation des épreuves anticipées en deux phases. Les épreuves relatives aux matières secondaires se dérouleraient une année avant l'examen du bac ; le reste des matières se fera en classe de terminale (les matières essentielles pour chaque filière). Il est question également du retour du rachat et de l'organisation d'une deuxième session. Il reste que, selon Farid Benramdane, conseiller de la ministre de l'Education, chargé de la pédagogie, un consensus se dégage sur au moins deux options : la réduction du nombre de jours et l'établissement du contrôle continu. Il a soutenu que le bac algérien est l'un des examens le plus long au monde avec 10 épreuves. Il a estimé que la meilleure formule consiste à aller vers des épreuves écrites qui toucheraient uniquement les matières essentielles. Les matières secondaires seront introduites à titre optionnel ou soumises à une fiche de synthèse. Benramdane a fait savoir que la réflexion autour la révision du système du baccalauréat est bel et bien lancée. Il a rappelé, dans ce contexte, la déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la conférence nationale d'évaluation de la réforme de l'école organisée l'année dernière où il avait insisté sur l'urgence de réduire le nombre de jours consacrés à l'examen. Benramdane a rappelé que les recommandations de cette conférence ont mis l'accent sur la nécessité de revoir l'organisation du bac. « L'idée d'introduire des changements à cet examen n'est pas venue du néant. Nous y travaillons depuis une année déjà avec nos partenaires », a indiqué le conseiller de la ministre de l'Education.