L'organisation d'une deuxième session du baccalauréat n'est pas définitivement écartée. L'idée refait surface. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a déclaré, mardi dernier à Tizi Ouzou, qu'une réflexion dans ce sens sera engagée à partir de janvier prochain. Mme Benghebrit a précisé qu'elle sera entamée avec le lancement d'une évaluation de l'enseignement secondaire. « Mais pourquoi attendre le mois de janvier ? », s'est interrogé le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba. « Le sujet est sérieux et mérite l'ouverture d'un débat large et approfondi », a-t-il indiqué. Et d'affirmer que le Cnapest est contre cette proposition (deuxième session). Le syndicat propose des épreuves anticipées en deux phases : les examens relatifs aux matières secondaires se dérouleraient une année avant le bac et le reste des matières se fera comme d'habitude en classe de terminale. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) est également contre l'idée d'une deuxième session. Pourquoi ? Son secrétaire général, Boualem Amoura, explique que le bac est, de par le monde, un examen trop sérieux pour être organisé en deux sessions. Le Satef plaide pour des épreuves anticipées. Autrement dit, un bac en deux parties. La première se déroulera en deuxième année secondaire où les élèves seront examinés sur les matières secondaires alors qu'en terminale, deuxième partie, les candidats ne subiront l'examen que sur les matières essentielles. Boualem Amoura indique que des examens anticipés auront à réduire la durée du bac et bien sûr celle du stress pour les postulants. Le syndicat est contre l'établissement de la fiche de synthèse sous le motif que celle-ci ne peut pas être un outil d'évaluation fiable et juste pour les élèves. A l'opposé, le Conseil des lycées d'Algérie plaide pour une deuxième session avec conditions. Lesquelles ? Que la moyenne obtenue durant l'année scolaire soit égale ou supérieur à 10/20 et que l'élève se doit d'obtenir une moyenne entre 9 et 9, 99 au bac. Pour le SG du CLA, l'objectif de l'organisation d'une deuxième session est de récupérer les élèves ayant obtenu d'excellents résultats durant l'année scolaire. Idem pour le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) Meziane Meriane qui a estimé qu'il grand temps de trancher la question de la réorganisation de l'examen du bac. Pour lui, il faut choisir entre la deuxième session et l'établissement de la fiche de synthèse. Tout comme le CLA, le Snapest a indiqué que l'objectif de cette démarche est de récupérer les élèves qui ont obtenu une notre entre 9 et 9, 99 au bac.