Le responsable de communication du ministère de l'Education est catégorique. Il n'y a pas d'instruction du Premier ministère relative à la réduction des jours d'examen au baccalauréat. Rien n'a été finalisé officiellement. "La refonte de l'examen du baccalauréat n'est pas à l'ordre du jour", a indiqué hier le directeur de la communication du ministère de l'Education nationale, M. Daoud, qui a ajouté que la réorganisation de l'examen du bac n'est même pas proposée pour le moment. "Nous n'avons reçu aucune directive de la part du Premier ministère. Ce sont des rumeurs ; aucune instruction n'a été envoyée à notre département pour ouvrir le dossier de la refonte du bac pour une raison ou pour une autre, et encore moins pour une question d'argent ou d'austérité", a encore souligné le responsable de communication du ministère. Pour M. Daoud, ce n'est pas le moment de discuter de la refonte de l'examen du bac. "La nouvelle formule du bac, si elle aura lieu, n'est prévue ni pour cette année ni pour l'année prochaine", a-t-il insisté. Plusieurs médias ont fait état, hier, d'une instruction qu'aurait reçue le ministère de l'Education nationale de la part du Premier ministère et qui exigerait la révision de l'examen du bac pour raccourcir du nombre de jours d'examen pour des raisons de restrictions budgétaires. D'après certains titres de la presse nationale, une note du Premier ministre aurait fait savoir que "les grands moyens financiers, humains et matériels alloués à cette épreuve reviennent trop chers au contribuable, surtout en ces temps d'austérité". Il est vrai que la proposition de refonte de l'examen du baccalauréat remonte à la conférence nationale sur la refonte du système éducatif qui s'est déroulée, les 24 et 25 juillet dernier. Lors de l'ouverture officielle de la rencontre, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et la ministre de l'Education avaient plaidé pour la révision de l'examen du bac dans sa forme. Ainsi, le Premier ministre avait proposé, à cette occasion, de revoir la manière dont se déroule l'examen du bac. À ce propos, M. Sellal avait évoqué quelques propositions, tout en insistant sur l'importance de réduire la durée des jours d'examen. "Passer l'épreuve du bac en 5 jours ne nous mènera nulle part. Il serait souhaitable de scinder l'épreuve en deux temps, ou faire une partie orale et une autre écrite", avait-il suggéré. Nouria Benghebrit, ministre de l'Education, avait souligné de son côté que son secteur a pris en considération les doléances des élèves et de leurs parents et qu'elle allait se concentrer sur la meilleure façon dont l'examen sera présenté. Mme Benghebrit a fait savoir que son ministère a proposé d'anticiper certaines épreuves dans l'optique de diminuer la pression des 5 jours. "Parmi les pistes favorisées est le passage de l'épreuve physique bien avant le début des évaluations finales ou de diminuer le nombre de jours de passage de l'épreuve", avait encore indiqué la première responsable du secteur. L'idée semble plaire aux syndicats. Idir Achour, porte-parole du CLA, se dit favorable à la refonte de l'examen du bac. "Notre première proposition est d'éliminer le deuxième sujet et le recours à la fiche de synthèse." Même position chez Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest). Le syndicat propose, lui aussi, le retour à la fiche de synthèse avec le rachat et le passage des matières secondaires en 2e année et les matières essentielles en terminale. Mais toutes ces propositions demeurent au stade du débat et rien n'aurait encore été décidé. D.S.