Le ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, a affirmé que le gouvernement ne renoncera en aucun cas à la règle 51/49 régissant les investissements directs étrangers (IDE). Malgré son retrait du code de l'investissement pour l'intégrer dans le cadre de la loi de finances, la règle 51/49 sera appliquée dans tous les secteurs d'activité, a précisé le ministre. Il est question, a-t-il indiqué, de l'adapter à la conjoncture actuelle de telle manière à la rendre plus efficace en matière de promotion des investissements. Dressant un bilan depuis la promulgation de cette règle du 31 décembre 2008 au 31 décembre 2013, le premier responsable du secteur de l'Industrie a fait savoir que celle-ci a permis l'enregistrement de 5.041 projets d'IDE. L'Agence nationale du développement des investissements a, durant cette période, enregistré 110 déclarations d'intention d'investissements étrangers. D'où la nécessité de recadrer les IDE, a-t-il souligné, insistant sur le transfert de technologie. Pour lui, la règle 51/49, en vertu du nouveau code de l'investissement, constitue « une véritable règle de partenariat garantissant des profits aux partenaires et, par conséquent, la promotion de l'économie nationale ». Le gouvernement tient également au droit de préemption. Il précisera que le nouveau code de l'investissement permet son application effective sur le terrain. Jugé par les parlementaires très avantageux notamment au profit des investisseurs étrangers, le nouveau code de l'investissement vise, a expliqué le ministre, à libérer les initiatives et à impulser un nouvel élan aux investissements étrangers et nationaux. Et d'ajouter que l'attribution des avantages sera rationalisée et conférée conformément à la loi. « Le code de l'investissement définit clairement les règles pour l'octroi d'avantages », a-t-il affirmé. Avant d'ajouter que « les avantages seront accordés aux investisseurs qui adhèrent à la politique économique du pays ». La priorité est de diversifier l'économie et de trouver de nouvelles ressources hors hydrocarbures. Dans son intervention, le ministre a fait savoir qu'il est temps de donner un coup d'accélérateur à la production nationale en vue de réduire la facture d'importations à hauteur de 30 milliards de dollars d'ici trois ans. Il a annoncé que lors du premier trimestre de 2016, la croissance industrielle s'est élevée à 4,6%. D'après le ministre, des efforts ont été consentis dans le cadre de la dynamisation du secteur industriel. Il a enchaîné pour rappeler qu'à partir du mois de septembre, l'Algérie n'aura plus besoin de recourir à l'importation de ciment. « Dans moins de deux mois, aucun sac de ciment ne sera importé », a-t-il indiqué avant d'informer qu'à partir de la semaine prochaine, l'unité de Biskra entrera en production pour produire quatre millions de tonnes par an. Evoquant le Gica (Groupe industriel des ciments d'Algérie), Bouchouareb a affirmé que cette entreprise est performante. Indiquant, par ailleurs, que la deuxième ligne de production d'Aïn Kebira sera lancée en septembre. Pour ce qui est de l'acier, la production passera à 9 millions de tonnes à l'horizon 2019. Bouchouareb a fait savoir qu'un accord sera signé lundi prochain avec des partenaires indonésiens pour la réalisation de trois unités de production de phosphate d'une capacité globale de 6 millions de tonnes au niveau de Tébessa, Souk Ahras et Skikda. S'ajoutant à l'unité réalisée dans le cadre d'un partenariat algéro-français, la production atteindra 8 millions de tonnes de phosphate.