La Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) a été rétablie dans la plénitude de son mandat après le retour de la composante civile de cette mission expulsée par le Maroc, en mars dernier. Le royaume, qui affirmait que la décision était « irrévocable », a lâché du lest avant la fin du délai de trois mois accordé par le Conseil de sécurité de l'ONU fin avril dernier. Le premier groupe de 16 employés de cette mission est revenu, jeudi écoulé, aux territoires sahraouis occupés. Il sera suivi par le retour d'un deuxième groupe de neuf autres employés qui avaient rejoint leurs pays d'origine après leur expulsion par les autorités marocaines. Selon des diplomates onusiens, le retour des autres employés de la Minurso se fera progressivement jusqu'à la reconstitution des effectifs tels qu'ils étaient début mars. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, devrait présenter dès l'expiration du délai du Conseil de sécurité un rapport détaillé à cette instance pour l'informer de la mise en œuvre de ses directives par le Maroc, selon la résolution du Conseil prorogeant le mandat de la Minurso d'une année. Pour rappel, le Maroc avait expulsé, le 20 mars dernier, 75 membres de la composante civile de cette Mission pour faire pression sur Ban Ki-moon qui avait qualifié, lors de son périple dans la région, la situation dans le Sahara occidental « d'occupation » illégale.