Les 15es fouilles dans le site archéologique du fort de Taza, dans la commune de Bordj Emir Abdelkader (Tissemsilt), ont été lancées hier, a-t-on appris du responsable de l'opération. L'universitaire de l'Institut d'archéologie de l'Université Alger 2, Azzedine Bouyahiaoui, a indiqué que cette opération, parrainée par le ministère de la Culture en collaboration avec l'association de wilaya d'archéologie et du patrimoine, les services de la commune et la wilaya, est menée par une équipe de recherche composée de 20 étudiants de l'Institut. Des opérations de recherche minutieuse seront effectuées lors des fouilles qui durent 15 jours au fort de Taza, surtout aux endroits qui contiennent des pièces archéologiques ensevelies datant des deux époques (VIIIe et IXe siècles) et celle de l'Emir Abdelkader. Toutes les pièces découvertes seront transmises au laboratoire de recherche de l'Institut précité, a-t-on indiqué. Bouyahiaoui a annoncé qu'il présentera l'année prochaine au ministère de la Culture la première partie du rapport sur les résultats des fouilles sur le site du fort de Taza menées de 2001 à 2016, où il axera sur les étapes historiques de fouilles et de recherches archéologiques et les objets d'art découverts remontant notamment à l'époque de l'Emir Abdelkader. Les fouilles au fort seront clôturées par la tenue des 15es assises de Taza, dans la commune de Bordj Emir Abdelkader, avec la participation d'universitaires et spécialistes, selon le président de l'association de wilaya d'archéologie et du patrimoine, Ahmed Chelghoum. L'opération des fouilles, entamée depuis 2001 au site du fort de Taza, a permis la découverte de plusieurs objets archéologiques de valeur dont des pièces remontant à l'époque de l'Etat des Almohades (pièces de monnaie, deux lampes en poterie et une autre en céramique fabriquées dans les XIIe et XIIIe siècles et des objets en céramique et verre remontant à l'ère romaine). Le fort de Taza a été édifié en 1838 par le calife de Miliana à l'époque de Mohamed Ben Allal sur ordre de l'Emir Abdelkader, eu égard à l'importance stratégique du site entouré de montagnes, outre sa proximité du village de la région du Titteri (Médéa).