L'artiste-peintre Saïd Debladji expose depuis une semaine déjà et jusqu'au 28 février, 37 de ses tableaux, entre toiles et sous-verre à la galerie «Lotus» d'Oran. Le vernissage qui a réuni des universitaires, des artistes et des curieux amoureux de l'art pictural, a été l'occasion d'apprécier le travail de Debladji, de le découvrir pour ceux qui ne le connaissaient pas auparavant. A travers cette exposition, l'artiste présente pour la première fois ses toutes nouvelles créations au grand public explorant la technique du collage ou puisant dans sa besace de contemporain. Saïd Debladji surfe sur la vague des couleurs tantôt puissantes, tantôt suggérant un plein de spiritualité conjugué à un mysticisme qui s'annonce derrière des formes à peine esquissées. Fidèle à ses origines artistiques, il puise son inventivité dans le vécu social qui lui chuchote des toiles abstraites dont les codes sont difficilement déchiffrables. Plus que le sujet, le canal de transmission chez cet universitaire ; il enseigne l'art à l'université de Tlemcen ; prend parfois allègrement le pas sur son univers pictural pour ouvrir la porte sur ses deux battants à une farandole de couleurs où l'agressivité le dispute au détail. «Darwich», «Ecume» ou «Insiraf», le choix des titres des tableaux renseignent sur le degré d'une spiritualité débordante servant d'une courroie de transmission pour inscrire l'œuvre dans le panthéon de l'intemporalité. Pour le commissaire de l'exposition, Moussa Mediene, ce rendez-vous n'est qu'un prétexte pour faire revivre la passion qu'entretiennent les Oranais avec l'Art, tout en réitérant son appel aux autorités locales pour leur implication effective dans la viabilité de tels espaces d'expression, réduits à leur plus simple représentativité, en acquérant des œuvres pour leur venir en aide. Rappelons que l'artiste algérois Arezki Zerarti sera le prochain à exposer à la galerie «Lotus» à partir du 17 mars prochain après une parenthèse dédiée à la femme à l'occasion du 8 mars.