Interrogé sur la réaction de l'Algérie à la tentative de coup d'Etat en Turquie, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a estimé que, pour l'Algérie, « la condamnation est une position de principe ». Il rappelle que l'Algérie a consacré, depuis 1999, le principe de la condamnation de la prise pouvoir par des moyens non-constitutionnels. « L'Algérie est un pays initiateur de ce principe qu'elle a appliqué en toute fidélité et de manière constante dans le continent africain. Pour l'Algérie, c'est un principe dans la pratique démocratique qui s'applique aussi bien en Turquie qu'ailleurs », a souligné Lamamra. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué la question de l'intégration du Maroc à l'Union africaine en rejetant, de la manière la plus catégorique un éventuel retrait du Sahara occidental de cette organisation. « Le Maroc n'a pas la possibilité d'imposer des conditions préalables pour son intégration à l'Union africaine », a indiqué le ministre, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Parlement. « Le Sahara occidental est un membre fondateur de l'UA », a-t-il précisé. Il rappelle que l'intégration dans l'UA demande des procédures précises. « Si le Maroc veut intégrer l'UA, il doit se conformer aux textes fondateurs de l'UA », a expliqué le chef de la diplomatie algérienne, en précisant que les relations entre l'Algérie et le Maroc sont « des relations de voisinage ».