Un résultat qualifié « d'important » réalisé par l'entreprise nationale Naftal durant les six mois marqués par la décision prise par le gouvernement d'augmenter les prix des carburants. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2016, le prix du gasoil est passé de 13,70 à 19 DA le litre et celui de l'essence super de 19 à 25 DA le litre. Ce qui a conduit les automobilistes à opter pour le Sirghaz dont le prix n'a pas changé (9 DA le litre). « Il y a une prise de conscience. Les automobilistes ont compris que le GPLC est un produit économique et, en plus, ne pollue pas », a souligné le directeur de la communication et des relations publiques à Naftal, Djamel Chardoud. Toutefois, malgré ce résultat, la sensibilisation est toujours de mise. La consommation du gasoil continue à monter quoique jugée « insignifiante », a souligné l'interlocuteur précisant qu'elle s'élève à 2% comparée aux années précédentes. Naftal table sur la mise en place de tous les moyens en vue d'augmenter le nombre de conversions au Sirghaz. Actuellement, la demande a pratiquement triplé. Après l'annonce de la révision à la hausse des tarifs des carburants, elle est passée de 400 à 1.200 véhicules par mois. « Aujourd'hui, nous enregistrons une demande qui avoisine les 1.200 à 1.300 véhicules par mois », a-t-il dit avant d'informer, à titre indicatif, que durant le mois de juin dernier, 1.200 demandes ont été satisfaites. Dans ce contexte, Chardoud a fait observer que l'objectif de l'entreprise est d'accélérer la cadence en vue d'augmenter le nombre de conversions par mois et de satisfaire ainsi l'intérêt constaté au niveau des stations-services.
13% du parc automobile roule au GPLc Comme perspective, Naftal vise à atteindre à l'horizon de 2030, un taux de conversion de 30% du parc national automobile contre 13% actuellement. L'objectif qui s'est fixé l'entreprise, a précisé le même responsable, étant donné que le produit est alternatif au combustible conventionnel. Ce qui entraînera la réduction de la facture d'importation du gasoil. « L'Algérie a le privilège d'être un pays gazier par excellence. La disponibilité du gaz est abondante. Raison pour laquelle le recours au GPLC est aujourd'hui une nécessité d'autant que les conditions sont réunies pour développer ce produit », a-t-il souligné. A moyen terme, Naftal prévoit de multiplier la réalisation de stations-services. Actuellement, elle dispose de 600 stations-services qui distribuent le GPLC. A l'horizon 2020, Naftal envisage l'injection de 1.000 nouveaux points de vente. « Les stations qui ne disposent pas de GPLC vont être renforcées par des points de vente », a-t-il noté, ajoutant que « ceci nous permettra d'assurer, d'ici à 2020, une couverture nationale en termes de distribution de ce produit à hauteur de 73% contre 27% aujourd'hui », a-t-il indiqué. Il ajoute que Naftal dispose, en plus, de 6 stations-services vertes dédiées exclusivement à la distribution du GPLC. Dans quatre années, celles-ci vont être renforcées avec 30 nouvelles stations vertes réparties sur tout le territoire national. En amont, en termes de réalisation de centres de conversion, Naftal dispose actuellement de 36 centres et compte en réaliser 30 autres à l'horizon 2020. Ceci permettra, selon lui, de convertir 20.000 véhicules annuellement en plus. 340.000 véhicules convertis au GPLc d'ici à 2020 S'ajoutant à ce qui se fait actuellement, Naftal aura donc atteint, globalement, une conversion de 340.000 véhicules d'ici à 2020 et la commercialisation de trois millions de tonnes de GPLC. Par conséquent, elle aura à économiser 3,5 millions de tonnes de carburant classique. A l'horizon 2030, la consommation du GPLC passera à 10 millions de tonnes à raison de 50.000 tonnes annuellement. A noter que Naftal a signé une convention avec l'Ansej pour encourager les jeunes à investir dans cette activité de conversion de véhicules. Dans le cadre de cette convention, elle s'est engagée à former à titre gracieux les 10 premières micro-entreprises. En outre, il y a lieu de signaler aussi l'intervention de l'APRUE (Agence de rationalisation pour l'utilisation de l'énergie) qui subventionne la consommation du GPLC à hauteur d'une moyenne de 50% au détriment de la consommation de l'essence sans plomb et du super. Pour ce qui est des équipements, ce même responsable a fait remarquer que toutes les dispositions ont été prises en matière d'importation pour une meilleure disponibilité afin de répondre à la demande. « Nous sommes en train de réceptionner les équipements au fur et à mesure », a-t-il assuré.