Lors de la cérémonie de sortie de la 24e promotion des magistrats, hier, à la Cour suprême, le ministre a signalé que même si la formation a connu une évolution concrète, elle requiert une adaptation aux nouvelles mutations dans les différents aspects de la vie. Cette nouvelle promotion, baptisée du nom du moudjahid Mohamed-Teguia, nous interpelle, d'après le ministre, sur l'importance que revête la formation et sur l'intérêt accordé au développement des ressources humaines. 453 magistrats ont reçu leurs diplômes cette année et seront affectés dans les tribunaux après 3 ans de formation. « La formation est l'un des plus grands objectifs du président de la République, concrétisé à travers un plan d'actions du gouvernement dans le cadre de la réforme de la justice. Un objectif qui consiste à doter le magistrat d'une haute compétence professionnelle pour répondre aux exigences des réformes », indique-t-il en rappelant que la responsabilité du juge est une mission noble mais lourde et pénible. Le ministre a souligné aussi dans ce contexte que l'indépendance du pouvoir juridique se matérialise avant tout par l'indépendance effective du juge et du degré de l'application de la loi. « Les derniers amendements introduits dans la Constitution renforcent la protection du magistrat de toutes sortes de pressions, d'intervention ou de manœuvres. Le juge ne doit pas prêter attention aux tentatives et influences qui visent sa crédibilité, même si elles émanent sous forme de droit d'opinion et de liberté d'expression », dit-il. Louh a fait part de la nécessité de redoubler d'efforts afin de protéger la cohésion sociale de toutes les tentatives qui pourraient entraver son développement ou de porter atteinte à sa sécurité et à sa stabilité, dans le sillage des développements que connaît la communauté internationale et des conflits régionaux. « Il est de notre devoir de poursuivre le processus des réformes et de les approfondir. Ces réformes sont concrétisées à travers la révision des textes législatifs qui a ciblé la justice pénale, notamment, et la protection de la femme et de l'enfant de toutes sortes de violences », souligne-t-il en attirant l'attention sur l'importance de la coopération internationale et l'échange d'expériences dans le domaine de la justice. « Il est nécessaire de mettre en place une stratégie commune pour bénéficier des moyens existants dans la lutte contre les crimes et renforcer la sécurité et la paix », conclut-il.