Voici venir août et ses vacanciers. Beaucoup de monde en perspective dans les complexes touristiques, les résidences côtières, les camps de toile et autres appartements, maisons, bungalows et cabanons qui retrouvent leurs propriétaires ou locataires du mois, à prix fort. Et aubaine à saisir parce qu'il y a matière à en tirer des dividendes pour les uns, à prendre sans tergiverser vu les demandeurs en nombre qui se bousculent au portillon de n'importe quelle occasion de location qui s'offre, surtout pour les retardataires, pour les autres. Et comme tous les Algériens veulent prendre leur congé annuel au mois d'août, pour avoir l'impression de revenir tout neuf retravailler en septembre, il y a matière d'abord à gérer par les employeurs ce personnel qui se dispute ce mois de grande chaleur, sans penser à l'outil de leur travail qui en prend un grand coup, puis à maîtriser par les gérants des infrastructures touristiques, le flux de ces Algériens en vacances qui se poussent de la serviette sur les plages et acceptent de se serrer à plusieurs dans une chambre. Mais ces aoûtiens qui n'en finissent pas de subir les contrecoups d'un tourisme encore mal pensé, font front aussi aux restes laissés par les juilletistes sur cette côte d'Est en Ouest qui leur a été livrée propre, attirante et bien entretenue. Et voici donc ces vacanciers de fin de haute saison, livrés à des hôtels en mal d'organisation devant le flux des clients, en restauration, en hébergement, en entretien des chambres et suites, en propreté des plages, en commodités comme la climatisation ou la télévision, le réfrigérateur, ou encore le manque de literie, de nécessaire de bain (serviettes, chasse d'eau, ....). Casses, pannes, plus de télécommande pour télé ou climatiseur... et quand on sait y faire, allonger un billet ou un rafraîchissant aux employés chargés de l'entretien, le miracle tombe de leurs mains magiques qui trouvent remède à tout... Un seul leitmotiv : nous sommes dépassés, il y a trop de monde... Sur les plages, les juilletistes sont passés par là et avec le rush des aoûtiens, la mer prend d'autres couleurs... pas toujours joli le spectacle... le palliatif, la piscine, mais là aussi il faut se lever tôt... mais comme c'est les vacances... la grasse matinée ne peut être sacrifiée... Idem pour le petit déjeuner qui, dépassé une certaine heure, ne peut être servi. Et alors, ce qui était comptabilisé dans la location s'en va en fumée... Les plus malins auront pensé à prendre un bout des deux mois. Histoire de partager la poire en deux et de gagner en déstress, en confort et en temps pour préparer à l'aise la rentrée. Les veinards, diront les aoûtiens