Le projet d'ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993, portant prorogation de l'état d'urgence (institué par décret présidentiel du 9 février 1992), adopté mardi dernier par le Conseil des ministres, suscite encore des réactions parmi la classe politique. Après le triumvirat qui compose l'Alliance présidentielle, le Mouvement démocratique et social (MDS) voit dans la procédure de la levée imminente de l'état d'urgence un soulagement pour la classe politique. «La décision constitue certes un soulagement mais ce n'est pas terminé puisque la société ne s'exprime pas encore librement. Celle-ci aspire à plus de liberté et changements sur tous les plans», indique Hocine Ali, Sg du MDS Mohand Said, candidat à la présidentielle de 2009, souligne que le projet doit clarifier les dispositions de la levée de l'état d'urgence et, d'une autre part, le contenu du décret portant la lutte antiterroriste. « Les choses ne sont pas claires sur ce point et il faut une idée précise. D'une manière générale, il est encore tôt de se prononcer sur le sujet car il faut attendre la publication du décret et sa mise en vigueur», a-t-il souligné. Le Mouvement Ennahda constate dans un communiqué, rendu public hier, que les dispositions prises lors du dernier Conseil des ministres ne constituent pas des solutions globales à lesquelles le peuple algérien aspire. «Il insiste sur la nécessité d'ouvrir un dialogue constructif avec toutes les parties politiques et la société civile pour une vision claire sur toutes les questions sociales et économiques», pouvait-on encore lire dans le communiqué.Plusieurs personnalités politiques on réagi, faut-il le rappeler, dès les premières heures de l'annonce des décisions du dernier Conseil des ministres (mardi soir), pour ne citer que Moussa Touati, président du FNA, Ahmed Benabdeslam, Sg du Mouvement El Islah, Si Affif, du bureau national du FLN et Miloud Chorfi du RND.