« Nous comptons tenir la session finale samedi. Nous travaillons à un communiqué qui soulignera les principales avancées », a-t-il déclaré dans une interview à la télévision d'Etat koweïtienne. Les pourparlers reprendront ultérieurement, a-t-il ajouté sans préciser ni date ni lieu. Cette annonce intervient trois jours après le départ de la délégation du gouvernement yéménite après le rejet par les rebelles d'une proposition de l'ONU. Ce plan était présenté comme une ultime proposition de l'ONU pour trouver une solution au conflit qui a fait plus de 6.400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes. Il oppose les forces loyales au président, Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues depuis mars 2015 par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, aux alliés à l'ex-chef de l'Etat du Yémen, Ali Abdallah Saleh. Le gouvernement avait accepté, dimanche, mais les rebelles et leurs alliés l'ont rejeté. Ces derniers contrôlent toujours la capitale Sanaâ et de vastes portions du territoire. La coalition arabe admet des erreurs Par ailleurs, la coalition arabe a reconnu, jeudi, des erreurs dans deux bombardements sur huit condamnés par l'ONU pour avoir visé des civils au Yémen. « Nous avons trouvé des manquements dans deux cas mais pour le reste, le droit international humanitaire a été respecté », a déclaré lors d'une conférence de presse à Ryadh, Mansour al-Mansour, le porte-parole d'une commission d'enquête mise en place par la coalition arabe. Cette commission formée de 14 membres issus des pays de la coalition (Bahreïn, Koweït, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Yémen) a enquêté sur des accusations d'attaques contre des zones résidentielles, des hôpitaux, des marchés, un mariage et des camions du Programme alimentaire mondial (PAM). Elle a conclu que la coalition qui intervient en soutien au gouvernement yéménite contre les rebelles chiites houthis a « par erreur » frappé un complexe résidentiel dans la ville portuaire de Mokha après avoir reçu « des renseignements imprécis ». La Commission a également jugé que la coalition avait commis des erreurs lors des frappes aériennes qui avaient visé un hôpital géré par Médecins sans Frontières (MSF) à Haydan (nord) en octobre 2015. Tout en accusant les rebelles d'avoir utilisé l'hôpital pour se cacher, la Commission a estimé que la coalition aurait dû informer MSF qu'elle allait viser le bâtiment. Le bombardement n'avait pas fait de victimes, le centre de soins n'abritant pas de patients cette nuit-là. En revanche, la commission d'enquête a estimé que la coalition n'avait pas commis de faute dans six autres bombardements controversés dont ceux qui avaient visé l'année dernière des camions appartenant au PAM. Selon le porte-parole, l'organisation internationale n'avait pas indiqué clairement sur ses véhicules qu'ils lui étaient liés.