La Confédération des industriels et producteurs algériens, CIPA, a, à l'instar des autres organisations patronales du pays, exprimé sa satisfaction vis-à-vis des dernières mesures prises par le président de la République et adoptées en Conseil des ministres. Ces mesures qui entrent dans le cadre de la dynamisation de l'emploi surtout en direction de la jeunesse, de l'accès au logement, de la préservation du pouvoir d'achat sont à même de «conforter la cohésion sociale, raffermir la stabilité nationale et impulser une dynamique nouvelle créatrice des richesses», souligne la CIPA. Elles constituent aussi, ajoute l'organisation patronale, «un soulagement pour les opérateurs économiques à la recherche d'une sortie honorable depuis de nombreuses années».Les patrons qui rappellent qu'ils sont partenaires dans le cadre du pacte économique et social souhaitent toutefois être associés aux décisions de relance économique. De plus, quelques observations sont émises sur le programme de mise à niveau des 200.000 PME avec à la clef la création de 3.000 emplois. La CIPA craint qu'il ne puisse reléguer au second plan les entreprises et unités économiques acquises post-indépendance et qui «ont fait leur preuve dans l'effort d'édification du pays», estime la confédération dans un communiqué adressé aux médias.Ces entreprises, précise-t-elle, n'ont besoin que d'une opération moins coûteuse dite de «remise en forme» et qui peuvent au bout du compte créer jusqu'à six millions d'emplois.La CIPA veut que les banques, déliées aujourd'hui de la contrainte de la pénalisation de l'acte de gestion, assument un rôle plus actif pour «accompagner les entreprises avec partage des risques» au lieude «jouer au tiroir-caisse».L'organisation patronale profite de l'occasion pour revenir sur les réformes menées jusque-là. La CIPA qui rejette la stratégie industrielle adoptée par les pouvoirs publics met l'accent sur «l'échec de la privatisation, l'absence des IDE (investissements directs étranger)» des expériences qui ont abouti plutôt d'un « cimetière industriel», conclut-elle.