L'Ukraine a placé ses troupes en état d'alerte le long de la ligne de démarcation avec la Crimée, jeudi dernier, à la suite d'un brusque regain de tension avec la Russie plus de deux ans après que celle-ci a annexé ce territoire ukrainien. Quelques heures auparavant, c'est Vladimir Poutine qui réunissait le conseil de sécurité russe. « Des mesures supplémentaires ont été discutées pour assurer la sécurité des citoyens et les infrastructures vitales de la Crimée », écrit le Kremlin dans un communiqué. Les Etats-Unis se disent « extrêmement inquiets », appelant les deux camps à éviter toute « escalade ». « Il est maintenant temps de réduire les tensions et de retourner aux discussions. Nous appelons à éviter toutes les actions qui provoqueraient une escalade de la situation », a mis en garde la porte-parole du département d'Etat, Elizabeth Trudeau. Un responsable de l'Otan a indiqué que l'Alliance suivait « de près et avec inquiétude » la situation. « La Russie n'a fourni aucune preuve tangible de ses accusations contre l'Ukraine », a ajouté ce responsable, qui n'a pas souhaité être nommé. L'Ukraine et la Russie ont connu ces jours-ci un brusque regain de tension, Moscou ayant affirmé mercredi dernier avoir déjoué des « attentats » fomentés par Kiev sur la péninsule, ce que l'Ukraine a démenti.