Le gouvernement de la Crimée a rapproché la date du référendum sur le statut de cette République autonome ukrainienne à majorité russophone du 25 mai au 30 mars, a annoncé hier à Simferopol le Premier ministre criméen Sergueï Aksenov. “Nous avons décidé qu'il était nécessaire d'accélérer la préparation du référendum sur le statut de la république autonome de Crimée. Le référendum a été fixé au 30 mars", a indiqué M. Aksenov lors de la première réunion du nouveau Conseil des ministres de Crimée. Le 25 février dernier, le Conseil suprême (parlement) de Crimée a décidé de tenir le référendum sur l'élargissement des pouvoirs de la république autonome le 25 mai prochain, qui est aussi la date d'organisation de l'élection présidentielle anticipée en Ukraine, conformément à une décision de la Rada suprême (parlement ukrainien). Le 23 février, la Rada suprême a démis le président du pays Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et confié le mandat de chef de l'Etat au président duPparlement Alexandre Tourtchinov. Réfugié en Russie, Viktor Ianoukovitch, qui se considère toujours comme président, a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Des habitants de la péninsule de Crimée ont lancé le 25 février une action à durée indéterminée devant le siège du Conseil suprême (parlement) local en signe de protestation contre les nouvelles autorités de Kiev. Le Conseil suprême a décidé jeudi de tenir un référendum sur l'élargissement des pouvoirs de la Crimée et a nommé un nouveau gouvernement dirigé par Sergueï Aksenov. La Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome.
Moscou prêt à réagir à la demande d'aide de la république autonome de Crimée La Russie est prête à réagir à la demande d'aide de la république autonome ukrainienne de Crimée, a déclaré à Moscou l'administration présidentielle russe. "La Russie ne laissera pas cet appel sans attention", a indiqué le service de presse du Kremlin suite à la demande d'aide russe adressée par le nouveau Premier ministre criméen Sergueï Aksenov au président russe Vladimir Poutine. M. Aksenov a appelé samedi le président Poutine à aider la Crimée à assurer la paix dans cette république autonome ukrainienne à majorité russophone en vue de garantir la sécurité des civils. Il a en outre pris le commandement temporaire de toutes les unités militaires et forces de sécurité locales.
Aksenov assume le commandement temporaire des unités militaires Le Premier ministre de la république autonome ukrainienne de Crimée Sergueï Aksenov a pris le commandement temporaire de toutes les unités militaires et forces de sécurité locales et a appelé la Russie à aider la Crimée à assurer la paix dans la république autonome, rapporte l'agence d'information de Crimée. "J'assume le commandement temporaire des unités du ministère ukrainien de l'Intérieur, du Conseil de sécurité d'Ukraine, du ministère des Situations d'urgence, des Forces armées et de la Marine, du Service fiscal et des gardes-frontières, en tant que président du Conseil des ministres de la république autonome de Crimée et en vue de réaliser les pouvoirs qui me sont confiés par le Conseil suprême de la république de Crimée.
Kiev souhaite déstabiliser la situation Les milieux politiques de Kiev souhaitent déstabiliser la situation dans la république autonome ukrainienne de Crimée où des hommes armés envoyés de Kiev ont essayé de prendre le contrôle du ministère de l'Intérieur local, a déclaré samedi le ministère russe des Affaires étrangères. "La Russie est préoccupée par l'évolution de la situation en Crimée. Des hommes armés envoyés de Kiev ont essayé de s'emparer du siège du ministère criméen de l'Intérieur dans la nuit du 28 février au 1er mars. Plusieurs personnes ont été blessées suite à cette provocation. Les actions décisives des forces d'autodéfense ont permis de déjouer la tentative de prendre le contrôle du bâtiment", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Ces événements témoignent de l'intention des milieux politiques de Kiev de déstabiliser la situation sur la péninsule de Crimée. Nous appelons à la retenue les personnes qui donnent de tels ordres à Kiev. Nous qualifions d'irresponsables les actions faisant monter davantage la tension en Crimée", a ajouté le ministère.
L'Ukraine au menu d'entretiens Poutine-Cameron-Merkel-Rompuy L'Ukraine a été vendredi au centre d'entretiens téléphoniques que le président russe Vladimir Poutine a eus avec le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière fédérale allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, a annoncé le service de presse du Kremlin. "Les discussions ont porté sur l'évolution de la crise en Ukraine. Les interlocuteurs ont souligné la nécessité d'éviter la montée des violences et de régler la situation au plus vite", a indiqué le service de presse. Les dirigeants se sont mis d'accord de poursuivre leur dialogue sur l'Ukraine et d'intensifier leur coopération au niveau des ministères des Affaires étrangères.
La Crimée attend une aide financière russe La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans le sud de l'Ukraine, attend une aide financière de la Russie, a déclaré à Simféropol Sergueï Aksenov, nouveau Premier ministre républicain nommé par le parlement. "Nous nous sommes mis d'accord sur une aide financière que la Russie accordera à la république autonome de Crimée. Je suis certain que le peuple voisin frère nous aidera à surmonter nos obstacles", a indiqué M.Aksenov au terme d'une réunion du Conseil suprême de Crimée qui avait approuvé la composition du nouveau gouvernement de la république. Selon le nouveau Premier ministre criméen, le montant de l'aide russe sera défini la semaine prochaine. M. Aksenov a répondu aux questions des journalistes dans la cour intérieure du parlement de Crimée protégée par la police et des barricades. Ensuite les policiers ont reconduit les journalistes hors du périmètre de sécurité.