Le bateau «Tassili II» a quitté hier, matin, le port d'Alger à destination de la Libye où il devra accoster au port de Benghazi pour le rapatriement des ressortissants algériens en Libye. Le car-ferry a été envoyé sur une décision du président de la République suite à la dégradation de la situation sécuritaire en Libye et la forte demande des Algériens qui ont émis le vœu de regagner leur pays . Une cellule de crise a été installée au ministère des Affaires étrangères avec l'ambassade d'Algérie à Tripoli, le consulat général d'Algérie à Tripoli et le consulat d'Algérie à Sebha pour s'enquérir de la situation des ressortissants algériens et pour orienter et coordonner l'opération de rapatriement. Plusieurs Algériens, basés à Misrâtah, troisième ville de Libye, ont téléphoné hier, à la cellule de crise pour s'informer sur la possibilité d'une escale du «Tassili II» dans le port de cette ville. Problème : l'accès au port de cette ville a été suspendu. Mais tout porte à croire que le car-ferry pourrait accoster du fait que Misrâtah, située à environ 900 km à l'ouest de Benghazi est actuellement sous contrôle des manifestants. «Les autorités algériennes vont tout faire pour avoir l'autorisation d'accéder à ce port pour pouvoir rapatrier les familles au plus tôt ce lundi. Nous devons informer tous les Algériens se trouvant en Libye de l'arrivée du bateau à Benghazi. Ce travail de communication se fait à travers les représentations officielles de l'Algérie dans ce pays, les associations et les citoyens résidents en Libye», affirme un responsable de la cellule de crise. Il est à noter que près de 1.500 ressortissants algériens qui ont pu regagner le pays. 1.300 d'entre eux ont été rapatriés par voie aérienne et 200 autres sont entrés par le poste frontalier de Debdeb (450 km au nord-est d'Illizi). Par ailleurs, trois avions ont été dépêchés vendredi à Tripoli pour tenter de ramener nos ressortissants. En outre, une cellule d'accueil des nationaux rapatriés de Libye, a été mise en place au niveau de l'aéroport Houari Boumediène pour aider les rapatriés à regagner leurs lieux de résidence au pays.