Toutes les mesures ont été mises en place par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale pour l'application effective des décisions prises par le dernier Conseil des ministres en matière de création de micro-entreprises. Prêts, les décrets d'application seront signés dans les jours à venir. «Nous avons travaillé d'arrache-pied pour que les décisions prises dernièrement au Conseil des ministre ne souffrent pas de retard. Tout est prêt à notre niveau pour accompagner les jeunes promoteurs». C'est ce qu'a indiqué, hier, M. Saïd Annan, directeur général de l'Emploi auprès du département de Tayeb Louh. Invité par la Chaine III de la Radio nationale justement pour expliquer les nouvelles mesures ainsi que les conditions requises pour en bénéficier, le directeur de l'Emploi a tenu à préciser que ces dernières n'ont pas d'effet rétroactif. Il est ainsi revenu en détail, point par point, sur les nouvelles mesures soulignant que l'apport initial pour la création d'une micro entreprise est devenu «symbolique» d'autant qu'il est passé de 5 à 1% pour les projets inférieurs à 5 millions de dinars et de 10 à 2% pour ceux dont le capital se situe entre 5 et 10 millions de dinars. Ce n'est pas tout puisque le jeune promoteur pourra bénéficier d'un crédit sans intérêt de 500 000 DA pour pouvoir payer le bail de location comme il est prévu d'attribuer le double, donc 1 million de DA, pour les promoteurs désirant constituer des cabinets groupés. Cette seconde fourchette de crédit, explique M. Annan, est destinée exclusivement aux diplômés dans la même spécialité qui souhaitent exercer ensemble. Il a ainsi cité à titre d'exemple la possibilité de création d'un cabinet juridique regroupant plusieurs avocats ou une clinique de soins où on trouvera plusieurs spécialités. Pour ce qui est du remboursement des crédits, la durée a été différée de trois années en plus passant ainsi de 5 à 8 années. Il est question également de l'instauration d'une période de trois années durant laquelle l'entreprise évoluera graduellement vers une fiscalisation totale à l'issue de la période d'exonération. M. Annan a expliqué que cela suppose que «toutes les mesures concourent à mettre à l'aise les promoteurs et leur permettent une montée en cadence graduelle de ce petit investissement jusqu'à ce que cette micro-entreprise devienne une PME». Il est important de noter que les jeunes ayant un dossier de crédit en cours d'étude au niveau des banques seront touchés par la bonification et la réduction de l'apport personnel prévu pour la création de micro-entreprises. Ceux qui ont déjà bénéficié d'une décision de financement, ils ne peuvent pas bénéficier des nouveaux avantages précités. M. Annan a tenu a souligner que les seuils des crédits bancaires n'ont pas été revus à la hausse. La baisse de l'apport personnel sera adossée par le Trésor public. Alimenté à hauteur de 40 milliards de dinars, le Fonds de garantie des crédits, dont la création a été décidée également par le Conseil des ministres, est appelé à rassurer quant aux risques et d'amortir les financements dans le cas de non remboursement. M. Annan explique que la micro-entreprise algérienne ne «connaît pas un taux d'échec important» indiquant que 4000 se sont développées en PME. Selon lui, 20% des micro-entreprises souffrent de difficultés de remboursement des crédits contractés. Par ailleurs, le directeur général de l'emploi a fait savoir qu'une décision a été également prise pour réserver un quota de la commande publique, notamment dans trois secteurs qui sont l'hydraulique, BTPH et l'agriculture, à la micro-entreprise.