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Les réformes dans le monde arabe : La grande mue qui ébranle le monde
Publié dans Horizons le 28 - 02 - 2011

Le monde arabe bouge pour se mettre au diapason du siècle de la démocratie, de la modernité et de la citoyenneté. Engagé à vive allure, le train des réformes a essaimé, du Maghreb au Machrek, l'espoir du renouveau démocratique. Dans la nouvelle Tunisie, en rupture radicale avec l'ancien régime déchu et ses résidus, le départ forcé du Premier ministre de la transition, Mohamed Ghannouchi, remplacé au pied levé par Beji Caïd Essebsi, traduit la détermination et les attentes pour un changement en profondeur. Tout, comme dans l'Egypte voisine, la mobilisation incessante à la mythique place Etahrir, en appelle aussi à la démission du Premier ministre Ahmed Chafic pour sceller définitivement l'après-Moubarak dans sa logique corruptive et despotique.
Le raïs vivant en reclus à Charm Echeïckh et interdit de quitter le pays, le gel des avoirs des Al Moubarak en Egypte et dans le monde, les poursuites judiciaires lancées contre des anciens ministres dont celui de l'Intérieur et des milieux d'affaires annoncent la nouvelle ère codifiée par la Constitution amendée limitant à deux le nombre de mandats présidentiels et facilitant la candidature à la magistrature suprême. La fièvre du changement s'est emparée de la Libye tombée aux trois quarts aux mains des insurgés qui se sont dotés d'un «conseil national indépendant» de transition et se préparent à marcher pour «libérer Tripoli». Elle a atteint le Golfe secoué, de la Jordanie au Yémen, en passant par Bahreïn, l'Irak et Oman, par des mouvements de contestation acquis de façon irréductible aux réformes démocratiques. Si l'effet de contagion menace la quiétude des riches monarchies, y compris dans le sanctuaire saoudien et le Qatar atypique, l'offre de paix sociale est jugée insuffisante pour contenir la révolte massive des citoyens privés de droits sociaux et de liberté.
Le nouvel ordre arabe démocratique est en marche. Il fonde l'espoir d'un avenir meilleur pour les populations décidées de prendre en main leurs propres destinées et de s'imposer en acteurs majeurs du changement dans une région aux convoitises aiguisées et longtemps soumises au diktat des puissances étrangères. La grande mue qui a laissé sans voix les apôtres de la démocratie et des droits de l'Homme n'a pas laissé indifférentes les grandes puissances complices des régimes dictatoriaux, à la manière du deal juteux de la France avec Ben Ali, des relations des Etats-Unis avec «l'allié privilégié» égyptien ou, encore, de la lune de miel de l'Italie avec la Libye de Kadhafi.
L'heure est donc au recentrage des politiques arabes en faillite généralisée, coupable d'errements, de confusions et de valse-hésitation préjudiciable à la préservation des équilibres internationaux. C'est dans le «tout-humanitaire» que la France de Sarkozy se place pour tenter de reprendre le terrain perdu et fermer la parenthèse tumultueuse de Michèle Alliot Marie, remplacée par le nouveau chef de la diplomatie, Alain Juppé, chargé d'«accompagner, de soutenir, d'aider les peuples qui ont choisi d'être libres», selon la feuille de route de Sarkozy. Aux Etats-Unis, l'arme de l'aide sous toutes ses formes, proposée par Hillary Clinton aux insurgés libyens qui se refusent à toute intervention étrangère, se veut un moyen de combler le large fossé des attentes déçues.
Au 10e jour du soulèvement populaire en Libye, la communauté internationale a enfin décidé de rompre le silence pour exercer une pression sur le fou de Tripoli. Sur les traces du conseil de sécurité de l'ONU, définissant le régime de sanctions draconiennes (gel des avoirs et interdiction de circulation) imposées aux Al-Khadafi et leurs proches et autorisant le transfert du dossier libyen au procureur de la CPI (Cour pénal internationale), le conseil des droits de l'Homme onusien qui a exclu la Libye de ses rangs prend le relais pour réaffirmer, selon la haut Commissaire Navi Pillay, «la grande responsabilité» de la communauté internationale exprimée en «actes et en paroles». Lors de la session annuelle du conseil qui doit durer 4 semaines, la journée inaugurale atteste du «haut niveau» de représentation. Elle verra le passage à la tribune des chefs de la diplomatie américaine, européenne, russe, italien et iranien. Elle portera sur la question libyenne et sera consacrée à l'examen de la proposition du conseil de sécurité inhérente à la mise en place de la «commission d'enquête indépendante», conduite par l'ONU. Pour son président, le Suisse Joseph Deiss, «les foules se sont levées. Elles attendent de la communauté internationale qu'elles défendent les droits humains. Elles attendent que nous disions aux régimes pervers que leur temps est terminé.» A l'appel, le fameux procureur de la CPI, Luis Oreno-Ocampo, investi de la mission d'examiner le préalable d'une commission d'enquête pour «crimes contre l'humanité». Sous la pression de la communauté internationale, le sanguinaire libyen consentira-t-il à lâcher prise ? Rien n'est moins sûr pour le dirigeant mégalomane et messianique qui a opté pour le langage des armes et la politique de la terre brûlée aux conséquences désastreuses pour la Libye piégée par la folie du Néron local et pour la stabilité de toute la région. A tout le moins, après le Soudan malade du Darfour, la Libye est la deuxième victime arabe du couperet humanitaire qui tranche dans le vif le despotisme des régimes qui invite à «l'ingérence humanitaire» des grandes puissances de la terreur impériale avide de sang, de destructions et de pétrole arabe.
L'exception israélienne, coupable de génocide à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés, n'est-elle pas la preuve tangible de la nature prédatrice du nouvel ordre mondial, inhumain et injuste, aux fondements ébranlés par la quête de démocratie des peuples arabes et de reconquête de leur destin libre et souverain.


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