De Saïda où il a effectué une visite d'inspection et de relance des projets socioéconomiques, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a asséné des vérités qui tordent le cou à tous ceux qui se font un devoir de cultiver la culture de la sinistrose et du dénigrement systématique sans fondement. Les adeptes de la désespérance nationale, qui s'échinent à longueur de colonnes à prédire de sombres perspectives, ont été renvoyés à leurs chères études. Le chaos ne sera pas algérien. L'Algérie, qui a brillamment résisté à l'épreuve terroriste, mérite de rêver à un avenir meilleur à portée de solidarité et de croissance maîtrisée. L'Algérie va mieux et certainement mieux que dans le monde arabe du chaos généralisé et du Vieux-Continent livré au syndrome du Grexit qui mine les fondements des économies européennes des plus développées. Excessif ? Probablement. Mais l'Algérie du chômage à moins de 10% et d'une inflation stabilisée entre 4 et 5% dispose d'un produit intérieur brut fort et en nette hausse. Et, n'en déplaise aux tenants du criticisme, le matelas des réserves de change qui ne baisseront pas, jusqu'en 2019, sous le seuil des 100 milliards de dollars, est plutôt rassurant. La croissance ne faiblit pas. Elle a poursuivi en hausse, une évolution boostée par les performances de la production nationale, réalisées notamment dans le secteur industriel. L'image édulcorée de l'Algérie à la peine ne résiste pas à la réalité du terrain. « L'Algérie va bien, les choses sont stables, et il faudra faire des efforts supplémentaires, notamment dans le domaine agricole, afin d'exporter davantage », a plaidé le Premier ministre, appelant à une « mue économique » pour relever victorieusement le défi de la concurrence « parfois plus rude et féroce que les guerres ». A l'heure des égoïsmes nationaux des plus grands de ce monde, le devoir de solidarité et de mobilisation s'offre en alternative incontournable à l'après-pétrole pour réussir la gageure d'un modèle de croissance tendu vers la préservation des acquis sociaux et la consolidation des réformes économiques. Les projets de développement que les marchands du malheur annoncent en dépérissement tiennent toujours la route. A Saïda, Sellal a non seulement apporté un démenti cinglant aux adeptes du catastrophisme, mais il a aussi administré la preuve irréfutable que le citoyen reste au cœur de l'action de l'Etat soucieux de contribuer au mieux-vivre. Fini donc le calvaire des bidonvilles « HLM » et cité « Heureuse ». Saïda peut désormais goûter à l'eau de qualité d'Aïn Lahdjat, en remplacement de celle d'Aïn Skhouna, désormais destinée au développement agricole.