Entamée ce mercredi 31 août 2016, à la veille de la rentrée sociale, la visite à Saïda a commencé par une exploitation «pilote» agricole dénommée «Ezaraa», dans la comme de Sidi Ahmed, se trouvant dans la zone dite El Hamra qui a nécessité la mise en valeur de plus de 1 200 hectares, accordée dans le cadre de la concession. Ce projet lancé en 2005 s'est concrétisé lors d'une cérémonie de remise d'actes de concession de terres agricoles au profit des fellahs. Ce projet s'est fait après une opération de dépierrage sur une profondeur de 70 cm pour rendre la terre plus arable, il a été procédé à la mise en terre de plants d'oliviers sur une superficie de 980 hectares avec une moyenne de 1 850 plants d'oliviers par hectare tandis que 200 hectares ont été dédiés à la production des fraises, selon les explications fournies sur place. L'exploitation est équipée d'un système d'irrigation de goutte-à-goutte qui englobe toute la superficie mise en valeur. Dans la même région, M. Sellal a procédé à l'inauguration deux lignes de production d'une huilerie d'une capacité de 80 millions de litres par an appartenant au propriétaire de cette exploitation. Le taux d'avancement des travaux du projet est de 90% . Ensuite, le Premier ministre a instruit, les autorités de la wilaya de Saïda à cesser l'approvisionnement en eau potable du chef-lieu de la wilaya à partir d'Aïn Skhouna. En procédant, dans la commune d'Aïn Lahdjat, à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la conduite d'amenée d'eau douce pour renforcer la capacité du chef-lieu de wilaya en matière d'AEP, M. Sellal a instruit les autorités locales à cesser l'approvisionnement en eau de la ville de Saïda, à partir d'Aïn Skhouna. La ville de Saïda doit être approvisionnée à partir des différents forages réalisés dans la wilaya et les eaux d'Aïn Skhouna doivent être exclusivement destinées pour le développement d'un pôle d'excellence de l'agriculture et de l'élevage, a recommandé le Premier ministre. «L'économie locale et des régions limitrophes doit se baser sur l'agriculture et l'élevage de bétail», a encore souligné M. Sellal. La réalisation de cette conduite d'amenée d'eau douce, dont le coût est estimé à 456 millions de DA, vise à alimenter la population de la ville de Saïda en eau d'une meilleure qualité que celle distribuée à partir du transfert d'Aïn Skhouna. Ce projet permet également de l'affectation d'un volume important d'eau pour la zone industrielle d'Aïn El Hadjar ainsi que le parc industriel d'El Koléa, à partir d'Aïn Skhouna. Outre l'amélioration de la qualité d'eau potable destinée à la population de la ville de Saïda, le projet vise également à réduire l'exploitation de la nappe d'Aïn Skhouna qui connait un début de tarissement afin de lui permettre de se régénérer. Cette conduite, longue de 24 km, permettra le transfert de 30 000 m3/jour pour porter les quantités desservies à la ville de Saïda à 64.000 m3. La réception du projet est prévue initialement pour 2017, le Premier ministre a insisté pour que cette réception se fasse à la fin de l'année en cours.