Nouvellement relogés à la cité des 1200 Logements dans la commune de Kheraïcia, le 23 juillet dernier, les parents d'élèves du deuxième palier n'ont toujours pas inscrit leurs enfants. Rencontrées hier devant l'école du chahid Laâroussi-Hamoud, certaines familles crient leur mécontentement quant à l'attitude des directeurs des collèges de Birtouta et de Kheraïcia. « Nous sommes ballottés entres ces deux établissements, car le directeur du CEM de Birtouta refuse d'inscrire nos enfants sous prétexte que la capacité d'accueil est largement dépassée et une surcharge des classes est déjà enregistrée. » « Même motif au CEM de Kheraïcia », déplore un père de famille. D'autres parents signalent que « l'inscription des enfants au CEM de Kheraïcia est possible mais demeure très loin pour des enfants qui viennent d'entamer ce cycle ». Toutefois, pour les relogés de ce site, l'inscription des élèves au primaire « s'est faite sans aucun problème ». En réalité, explique une dame, « les élèves des bâtiments 1 au 30 sont inscrits à l'école chahid Laâroussi-Hamoud et ceux du 31 au 46 sont inscrits dans une autre école ». Cette arrivée en force des élèves n'est pas du goût des premiers habitants du quartier Haouche El Gazouz. Ils estiment que l'école Laâroussi, dotée de 12 classes, n'est plus en mesure de recevoir d'autres élèves. « Il y a deux ans, les enfants de la cité des 834 Logements se sont inscrits dans cet établissement et maintenant ce sont les enfants des nouveaux relogés au 1200 Logements. Ceci crée une forte surcharge dans les classes aux conséquences désastreuses sur la qualité de l'enseignement », tonne un habitant du quartier. Il souhaite que d'autres établissements soient construits à terme afin de désengorger les classes. À Sidi M'hamed et Tessala El-Merdja, une rentrée sereine Contrairement aux habitants de la cité des 1200 Logements, dans la commune de Kheraïcia, ceux de la cité des 2160 Logements (Sidi M'hamed, à 3 km de Birtouta), relogés depuis deux ans, sont très satisfaits des commodités et des conditions d'enseignement. « Lors de notre arrivée sur ce site, deux écoles primaires, un collège et un lycée étaient déjà construits. Ce qui a permis à nos enfants de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions », affirme une maman accompagnée de ses deux filles. La prise en charge des enfants est bien huilée. La preuve : « des enfants sont inscrits en classe préparatoire, contrairement aux années précédentes », témoigne une parente. Même satisfaction affichée à Tessala El-Merdja. Il est 11h30, les premiers élèves entament leur sortie de l'école. Quelques parents, qui à pied, qui en voiture, attendent ce moment pour récupérer leurs enfants. Une maman évoque avec soulagement l'inscription en classe préparatoire de son fils. « Cette année, nos enfants sont inscrits en classe préparatoire et le plus important est que l'année a débuté aujourd'hui (hier, ndlr), comme l'ensemble des élèves des autres classes ». Au niveau de cette école, la surcharge des classes n'est qu'un mauvais souvenir notamment pour les 4e et 5e années primaires (AP). Saleh-Eddine Ayoubi, élève en 4e AP, affirme qu'ils ne sont que 24 élèves en classe. De son côté, Zakari Sid, de la 5e AP, soutient que « pour l'heure, nous sommes 23 en classe ». Néanmoins, la situation est autre pour la 3e AP. A en croire les propos des élèves Farès Benbaki, Belkadi Sid-Ali et Mohamed Choumane, « les classes sont à 45 élèves ». Nous sommes trois à partager une seule table ». Les réformes engagées dans le secteur, basées sur un enseignement de qualité, sont impérativement liées à l'aménagement de structures en nombre suffisant, particulièrement au niveau des nouvelles cités.