Le projet de la loi de finances pour 2017 comprend plusieurs mesures susceptibles de soutenir l'économie nationale et les secteurs productifs. Il tient compte de la préservation des « grands équilibres financiers » et du nouveau modèle économique de croissance qui devrait faire de l'Algérie un pays émergent. Le gouvernement a adopté, à travers le projet de la loi de finances pour 2017, une politique budgétaire visant à « préserver les grands équilibres financiers » en dépit de la situation économique difficile que traverse l'Algérie, a assuré, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. « En dépit du choc pétrolier que nous connaissons depuis deux ans, on a décidé de rester sur la même cadence et de préserver les grands équilibres financiers et même d'améliorer le PIB ainsi que la production et la productivité dans tous les secteurs d'activité », a assuré Sellal lors d'une déclaration faite au siège du Conseil de la nation en marge de l'ouverture de la session parlementaire. En cours d'élaboration, le projet de la LF 2017 sera examiné cette semaine au niveau du gouvernement. Ce nouveau texte, selon lui, s'inscrit dans le cadre « de la nouvelle politique économique de croissance pour les trois années à venir ». Ce nouveau texte comprend plusieurs mesures visant à « soutenir l'économie nationale, l'investissement national ainsi que le renforcement des réalisations de l'Etat », a encore expliqué Sellal. Le pouvoir d'achat préservé En somme, il s'agit d'« améliorer la situation économique et sociale », a-t-il précisé. A travers ce projet de loi, a ajouté Sellal, il est question de « faire intégrer un certain nombre de réformes sans toucher à la politique sociale ». « Nous allons poursuivre la construction des logements, des écoles, et soutenir la politique de la santé ». Sellal a tenu à défendre le travail accompli jusque-là par l'Exécutif. A ceux qui doutent des progrès réalisés en Algérie, il dira : « Le secteur industriel s'est beaucoup développé par rapport à l'année dernière. Pour preuve, en 2017, nous n'allons plus importer de ciment, nous pensons déjà à en exporter. C'est l'une de nos réussites. Idem pour le secteur agricole, qui a connu une progression de 7% ». Le chef de l'Exécutif n'a pas exclu une hausse des impôts en 2017. « Nous n'avons pris pour l'instant aucune décision. Si hausse il y a, elle sera très minime. Nous devons mener les réformes sans toucher au pouvoir d'achat des citoyens, notamment les catégories vulnérables car notre but est de les protéger », a-t-il souligné. Liste des métiers « très pénibles » Abordant les prochaines élections législatives prévues en avril 2017, le Premier ministre assure que ce rendez-vous fait l'objet de préparation au niveau du ministère de l'Intérieur. « Nous souhaitons que la classe politique soit à la hauteur de ce rendez-vous, car aujourd'hui, nous avons une nouvelle Constitution, de nouvelles perspectives et, au plan économique, nous voulons faire sortir le pays de la situation actuelle et le préparer pour rejoindre les pays émergents », a-t-il dit. Dans ce même contexte, le gouvernement compte prendre de « nouvelles mesures » pour renforcer et propulser l'industrie technologique. Interrogé sur la liste des métiers pénibles, Sellal a affirmé qu'il est question d'établir une « liste des métiers très pénibles » en concertation avec les partenaires sociaux, une fois la nouvelle loi sur la retraire adoptée par le Parlement.