Poète, romancière, nouvelliste, journaliste et animatrice à la radio locale de Béchar, Djamila Talbaoui vient de signer un bon recueil « Tawachih » comprenant une belle sélection d'interviews réalisées avec de grosses pointures des belles lettres algériennes et arabes. Des noms qui font autorité dans leurs domaines respectifs, à l'instar de Wassini Laâredj, feu Abou El Kacem Saâdallah, grande figure de la culture algérienne, le critique Mohamed Sari, le Syrien Ahmed Doughane, ou encore la poétesse Rabiâa Djalti... avec qui l'écrivaine fait le tour de plusieurs questions liées au monde de la culture, que ce soit dans la littérature, le cinéma, le théâtre... « Ce livre met en évidence des sommités de la pensée, de l'histoire et de la littérature algérienne et arabe qui ont eu à accompagner les grands bouleversements qui ont secoué la société algérienne depuis les années soixante-dix », souligne dans la préface, Bachir Khlef, le président de la Ligue nationale pour la pensée et la création, éditrice de l'ouvrage qu'elle présentera lors de la prochaine édition du Salon international du livre d'Alger (Sila), prévue à la fin du moins d'octobre. Selon le préfacier, « ces femmes et hommes de lettres, auxquels il faudrait ajouter quelques jeunes écrivains, font montre aujourd'hui d'une grande créativité romanesque qui, ajoute-t-il, leur a ouvert grande la voie du succès, que ce soit en Occident ou en Orient ». « Une texture hautement esthétique, que ce soit dans la prose ou dans la poésie qui s'inscrit dans la suite artistique laissée par leurs prédécesseurs » insiste-t-il. Auteur prolifique, Djamila Talbaoui compte une bibliographie riche et variée épousant une multitude de genres (Chadhaya, Ouardat Errimal, Cha'a Al Kadar, Awdjâa Edhakira...), ainsi que plusieurs articles publiés dans la presse algérienne et arabe. Elle est aussi productrice et animatrice de plusieurs programmes radiophoniques.