Juste après la fête de l'Aïd El Adha, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche lancera une opération de sensibilisation au profit des paysans, concernant l'utilisation des bons de transaction commerciale. Les chambres de l'agriculture ainsi que l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) seront associées dans cette opération qui se veut une action de vulgarisation, a précisé un responsable au niveau du département d'Abdesselam Chelghoum. Il s'agit d'inciter le maximum d'agriculteurs à adhérer à ce processus, d'autant qu'il vise à instaurer plus de traçabilité, a-t-il expliqué tout en insistant sur le fait que l'utilisation des bons dans toute transaction commerciale ne peut en aucun cas constituer une gêne pour les agriculteurs. Le même interlocuteur précise qu'il ne s'agit pas de contrôle d'impôt ou de fiscalité, mais d'organisation du marché pour une meilleure maîtrise de la chaîne de l'approvisionnement et de la distribution. De son côté, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) se met de la partie et participe dans cette opération de sensibilisation. Selon son chargé de communication, Abdelkader Boucherit, il est impératif de passer à l'utilisation des bons de transaction commerciale. Seule manière, a-t-il dit, de mettre un terme au phénomène lié à la spéculation. « Avec ce système de traçabilité, nous mettrons un terme au diktat des intermédiaires, lesquels sont à l'origine des perturbations constatées au niveau du marché, particulièrement des fruits et légumes », a-t-il dit avant d'ajouter que l'utilisation des bons de transaction commerciale s'inscrit également dans le cadre de la lutte contre l'informel. A rappeler que la mise en vigueur de l'utilisation de ces bons, décidée initialement pour le 22 mai dernier, a été reportée à une date ultérieure vu la réticence des agriculteurs. Le ministère du Commerce assure, dans une déclaration rapportée par l'APS, qu'il ne s'agit pas d'un document de déclaration fiscale ou d'impôts. Les dispositions du décret sont claires, a-t-on précisé, lesquelles visent à introduire plus de transparence dans les transactions. Le ministère du Commerce souligne qu'à travers ces bons, il y aura une bonne maîtrise du marché concernant notamment la connaissance de la source du produit, les volumes disponibles et les prix pratiqués.