La machine va-t-elle repartir? Les prix du pétrole ont bondi de plus de 5%, hier, après que le document a été paraphé par les deux parties, en marge du Sommet du G20 à Hangzouh en Chine. C'est du lourd! La Russie et l'Arabie saoudite à elles seules pèsent plus de 20 millions de barils par jour, soit la consommation quotidienne des Etats-Unis. Les deux premiers producteurs d'or noir viennent de sceller un accord pour stabiliser le marché et permettre au prix du baril de se redresser après plus de deux années de dégringolade qui lui ont occasionné une perte de plus de 50% de sa valeur. Quel est le contenu de ces discussions bilatérales? «Les ministres ont reconnu l'importance d'un dialogue constructif et d'une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d'investissements sur le long terme», ont déclaré Khaled al-Faleh et le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, indique le document diffusé à Moscou par le ministère russe de l'Energie. Les deux ministres ont en outre indiqué s'être entendus pour coopérer ensemble ainsi qu'avec les au-tres pays producteurs de pétrole, précisant s'être «mis d'accord pour poursuivre les consultations concernant la situation sur le marché du pétrole et créer un groupe commun de surveillance qui va suivre les indicateurs fondamentaux du marché du pétrole», est-il souligné dans cette déclaration qualifiée d'historique par le ministre russe. Une déclaration autour de laquelle semble vouloir se construire l'union sacrée. Le Koweït et les Emirats arabes unis, deux membres de l'Opep, se sont aussitôt félicités de la décision de l'Arabie saoudite et de la Russie. «C'est un pas positif», a déclaré le ministre émirati de l'Energie, Souhail al-Mazrouei, qui a affirmé que son pays était soucieux de soutenir et de contribuer à tout effort commun pour assurer la stabilité du marché pétrolier. A Koweït, le ministre du Pétrole par intérim, Anas al-Saleh, a apporté l'appui de son pays à la décision du royaume et de la Russie d'asseoir une étroite coopération et de procéder à des consultations périodiques en vue de stabiliser le marché, rapportent les médias internationaux. «Ces consultations interviennent dans le cadre de la coopération entre les pays producteurs Opep et non Opep pour réguler et stabiliser le marché», a souligné le ministre koweitien, cité par l'agence officielle de son pays, Kuna. Le baril de son côté ne s'est pas fait prier pour réagir. Les prix du pétrole ont bondi de plus de 5% après que le document ait été paraphé par les deux parties en marge du Sommet du G20 à Hangzouh en Chine. Hier ver 11h55 heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 48,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange de Londres, enregistrant un gain de 1,27 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre se négociait à 45,60 dollars et prenait 1,16 dollar. En plus de ces signaux forts envoyés au marché, il est pratiquement acquis que l'on se dirige vers un succès du Sommet de l'Opep et qu'une décision forte prise unanimement doit sanctionner cette rencontre qui est orchestrée avec minutie. L'Algérie en tant que pays hôte du 15ème Forum mondial de l'énergie qui se tiendra du 26 au 28 septembre apporte sa pierre à l'édifice pour éliminer un éventuel grain de sable qui empêcherait une machine qui donne la forte impression d'être convenablement huilée, de tourner. Forte de son exceptionnelle relation avec la République islamique d'Iran, elle s'est fixée pour objectif d'aplanir le différend irano-saoudien. Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, s'est rendu à Téhéran pour les ultimes réglages avant le rendez-vous d'Alger. Et éviter le syndrome de Doha. Le 16 février 2016, la Russie et l'Arabie saoudite avaient convenu, au terme d'une réunion qui s'est tenue dans la capitale qatarie et à laquelle ont pris part le Venezuela et le Qatar,de geler leur production à son niveau de janvier. Une initiative avortée par les dissensions irano-saoudiennes. Moscou et Riyadh ont à coeur d'effacer ce faux pas...à Alger. Noureddine Bouterfa à partir de doha «Un baril inférieur à 50 dollars n'est pas acceptable» Le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa, s'est réuni hier à Doha avec le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, Mohammed Saleh Al Sada et le secrétaire général de l'Opep, Muhammed Sanusi Barkindo, pour discuter de la situation du marché pétrolier en prévision de la réunion informelle de l'Opep prévue le 27 septembre à Alger. .«La réunion tripartite a été consacrée à l'analyse de la situation du marché pétrolier international et à la préparation de la réunion informelle de l'Opep prévue à Alger en vue de parvenir à des solutions consensuelles entre pays producteurs, qui permettraient de stabiliser le marché pétrolier à un niveau de prix acceptable», a indiqué une source diplomatique. M.Bouterfa a eu également des entretiens bilatéraux avec le ministre qatari et le SG de l'Opep. Lors d'une conférence de presse commune, M.Boutarfa a réitéré qu'«un prix du pétrole inférieur à 50 dollars n'était pas acceptable, et n'est favorable ni aux pays producteurs ni à l'économie mondiale dans son ensemble», selon cette source. Il a exprimé, à cette occasion, «sa satisfaction» suite à l'accord dégagé par les ministres saoudien et russe de l'Energie pour que les deux premiers producteurs de pétrole coopèrent ensemble en faveur de la stabilité du marché du brut. M.Bouterfa effectue depuis vendredi dernier une visite de travail en Iran et au Qatar durant laquelle il examine avec ses homologues iranien et qatari les relations de coopération entre l'Algérie et ces deux pays dans le domaine de l'énergie. Cette visite de cinq jours intervient en prévision de la 15ème réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15), ainsi que la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévues à Alger du 26 au 28 septembre. La réunion de l'Opep va examiner notamment le gel de la production pétrolière. Six mois après l'échec des pourparlers de Doha, les ministres de l'Energie russe, Alexandre Novak, et des Ressources naturelles saoudien, Khaled al-Faleh, ont signé hier en marge du Sommet du G20 en Chine une déclaration commune, qualifiée d'»historique» par M.Novak. «Les ministres ont reconnu l'importance d'un dialogue constructif et d'une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d'investissements sur le long terme», indiquent-ils, selon le texte diffusé à Moscou par le ministère russe. M.Bouterfa s'est déjà entretenu avec ses homologues iranien à Téhéran et qatari et devrait rencontrer prochainement les ministres russe et saoudien. Les cours du pétrole ont bondi de quelque 5% à Londres et à New York hier après la déclaration commune signée par les ministres saoudien et russe de l'Energie, en marge du Sommet du G20 à Hangzhou, en Chine..