La Russie et les Etats-Unis semblaient proches d'un accord au G20 mais Washington a jugé que cela ne pouvait pas être annoncé dans l'immédiat. Les deux pays font un forcing pour faire parvenir un plan de paix adopté fin 2015 par la communauté internationale. Ce dernier comporte trois grands axes : un cessez-le-feu durable, l'aide humanitaire conséquente et un processus de transition politique entre le régime syrien et l'opposition. Les deux diplomates avaient laissé entendre que les prochaines discussions porteront essentiellement sur ces points. Le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby, a indiqué que la rencontre portera sur l'arrêt des hostilités, l'élargissement de l'aide humanitaire pour le peuple syrien et les avancées vers une solution politique pour mettre fin à la guerre civile dans le pays. Washington et Moscou ont évoqué une éventuelle coopération pour détruire les groupes terroristes actifs en Syrie, de contribuer à résoudre les problèmes humanitaires et de promouvoir un règlement politique du conflit. Il est rappeler que les multiples tractations russo-américaines n'ont nullement abouti au résultat escompté. Et ce, en dépit des déclarations, tenues la semaine dernière lors du sommet du G20 par le président russe Vladimir Poutine faisant état d'un « certain rapprochement des positions » après un entretien informel avec Obama. L'opposition syrienne avait récemment présenté à Londres un plan de transition politique. « L'idée est qu'une fois que nous aurons atteint une véritable cessation des hostilités, alors la fenêtre sera ouverte pour reprendre les négociations politiques » sous l'égide de l'ONU à Genève, a expliqué Anas al-Abdé, président de la coalition syrienne de l'opposition politique en exil, précisant que l'opposition syrienne tient toujours à sa revendication, le départ du président Bachar al-Assad. De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé être prêt à coopérer avec les Etats-Unis pour déloger le groupe terroriste Daech de sa « capitale » syrienne Raqqa. Erdogan a affirmé s'être entendu avec Barack Obama, en marge du G20 pour « faire le nécessaire ». Ankara espère qu'une trêve pourra être mise en œuvre à Alep pour l'Aïd al-Adha. Selon l'agence progouvernementale Anadolu, le président turc a dit à son homologue russe qu'il était essentiel de s'accorder sur un cessez-le-feu dès que possible. Ils se sont mis d'accord pour intensifier leurs efforts en ce sens. Le président turc avait rencontré séparément Vladimir Poutine et Barack Obama lors du G20 en Chine, et a déclaré à tous les deux qu'il était essentiel de se mettre d'accord sur une trêve à Alep. Des responsables turcs ont indiqué que le cessez-le-feu pourrait débuter par une trêve de 48 heures, qui pourrait ensuite être consolidée, et verrait aussi bien les forces gouvernementales syriennes que les rebelles arrêter les combats.