« La consommation du mouton de l'Aïd n'est pas néfaste à la santé, mais c'est la manière de le préparer et les excès qui marquent cette fête qui en sont les véritables facteurs de risque. » C'est ce qu'a tenu à clarifier le président de l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda, hier, lors d'une journée de sensibilisation. Organisée au centre culturel du 11-Décembre-1960 dans le quartier de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt), à la veille de l'Aïd El Adha, cette rencontre permettra de « sensibiliser les diabétiques et les hypertendus et même les personnes saines sur les risque d'une consommation effrénée de gras et de boissons sucrées », a précisé Ouhadda. Aussi, « l'Association a décidé d'organiser cette journée avant la fête de l'Aïd avec la participation de spécialistes qui vont orienter les visiteurs et leur donner les conseils à suivre ». Dans ce sillage, il a expliqué que « le nombre de diabétiques représente aujourd'hui près de 10% de la population, soit plus de 3,5 millions de diabétiques et leur nombre ne cesse d'augmenter ». Et d'ajouter que « durant les fêtes de l'Aïd et de Ramadhan, deux périodes marquées par des excès alimentaires, 70% des urgences médicales sont des cas de diabète et de HTA ». De son côté, le nutritionniste Karim Messous a déclaré que « le but de cette journée est de sensibiliser les diabétiques afin de passer un Aïd sans complications ». Il estimera que « souvent, les malades se laissent aller pendant les fêtes et en particulier pendant la fête de l'Aïd El Adha. Aussi, on leur conseille de voir leur taux de glycémie avant de passer au sacrifice du mouton ». Profitant de la présence de citoyens qui n'ont pas cessé de poser des questions, le spécialiste a conseillé « de réduire le gras et les fritures à l'origine du mauvais cholestérol, et également d'éviter la limonade et les jus. L'eau reste la boisson la mieux indiquée notamment si elle est prise une demi-heure avant le repas ou une demi-heure après. A table, on ne doit pas dépasser un verre ». Répondant à une question relative à la consommation du thé après un repas copieux, le nutritionniste a affirmé que « c'est une consommation qui peut être à 30% à l'origine d'une anémie, principalement chez des sujets souffrant de ce type de pathologie ». Pour sa part, l'éducateur sanitaire Hakim Khelil a insisté sur l'importance de la sensibilisation pour la prévention contre les facteurs déclencheurs du diabète et de l'HTA, ces maladies silencieuses, notamment en milieu scolaire où le quart des élèves souffrent de l'obésité, un facteur de risque. Ainsi, comme n'a cessé de le répéter le président de l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda, le risque n'est pas dans le mouton. Sa préparation sans rajout de graisse, accompagné de beaucoup de légumes, permet d'éviter les complications.