Reconnu comme un joueur modèle sur et en dehors du terrain, Hocine Yahi restera pour beaucoup d'amoureux du CR Belouizdad l'un des noms qui ont marqué le club. D'autres n'hésitent pas à lui donner le titre du joueur qui représente la classe belcourtoise. Né en 1960 à Alger, il a eu l'occasion de rejoindre son club du cœur dès l'âge de 10 ans. Depuis, la belle histoire avec les Rouge et Blanc débute, lui qui a gagné avec le club à 18 ans seulement, une coupe d'Algérie seniors en 1978 face à l'USMA. Tellement qu'il avait un sentiment d'appartenance au club belcourtois à l'époque, l'élégant milieu offensif a passé le gros de sa carrière au CRB. D'ailleurs, il n'a quitté les rangs du CRB que pour une seule saison en 1990 vers le club de l'Irlande du Nord, Linfield. En équipe nationale, Yahi a fait toutes les catégories avec à la clé un titre de champion d'Afrique juniors en 1979 face à la Guinée et une participation au mondial juniors au Japon en 1979 et un autre en seniors en 1982 en Espagne. Yahi a également eu le luxe de prendre part aux jeux Olympiques de 1980 de Moscou. Durant ces olympiades, les Verts ont vu leur aventure stoppée en quarts de finale face à l'ex-Yougoslavie (0-3). A la fleur de l'âge, Yahi a été à la surprise générale privé injustement du mondial 1986, lui qui avait pris part à tous les matchs de la phase des éliminatoires. Sa technicité a fait longtemps jubiler les supporters du CRB et de l'équipe nationale. Il a été aussi parmi les rares joueurs à disputer quatre coupes d'Afrique des nations en seniors, à savoir celles de 1982 en Libye, 1984 en Côte d'Ivoire, 1986 en Egypte et en 1988 au Maroc. Une dernière coupe d'Afrique au royaume chérifien durant laquelle l'Algérie aurait pu décrocher le trophée. Etant de la même génération du mouloudéen Nacer Bouiche, Yahi a été engagé dans un face to face avec ce joueur dans les chants des deux galeries du Chabab et du MPA à l'époque. A 32 ans, il a décidé de raccrocher les crampons laissant derrière lui de belles années passées au service du club phare de Belcourt. Entamant jeune sa carrière d'entraîneur, Yahi a drivé son équipe favorite, sans pour autant avoir l'occasion de mettre son expérience au profit des équipes nationales des jeunes catégories. Dans cet entretien, il revient sur les grandes étapes de sa carrière. Son éviction de la liste des 22 du mondial 86 est restée un point noir de sa carrière. La politique des responsables du Chabab qui ont marginalisé les enfants du club a été remise en cause par notre personnalité de la semaine. Il a également évoqué la participation de l'EN olympique durant les derniers JO. Son avenir en tant que coach qui est lié selon lui au changement de mentalité des dirigeants du CRB spécialement, du football algérien en général.