Rabah Saâdane, né le 3 mai 1946 à Batna, est un ancien footballeur algérien, devenu entraîneur. Surnommé par les Algériens le «Cheikh», ce qui signifie «le sage», Rabah Saâdane est nommé en octobre 2007 sélectionneur de l'équipe d'Algérie de football, pour la cinquième fois (après 1981-1982, 1984-1986, 1999 et 2003-2004). Il a été notamment des trois Coupes du monde disputées par l'Algérie (en 1982, 1986 et 2010). Sa carrière En tant que footballeur Durant sa carrière de footballeur, Rabah Saâdane joue dans plusieurs clubs en Algérie. Notamment au MSP Batna, son premier club (dont il intègre l'équipe senior alors qu'il n'a que 16 ans), au MO Constantine, à la JS El Biar puis à l'USM Blida. Suite à un accident de voiture, il doit arrêter prématurément sa carrière de footballeur à l'âge de 27 ans et décide de se consacrer à l'encadrement. Contrairement à ce qui est parfois affirmé quant à un passage au Stade rennais, il ne joue jamais en France au cours de sa carrière. En tant qu'entraîneur Pour sa première expérience en tant qu'entraîneur, Saâdane est le premier Algérien à mener une sélection nationale à une compétition mondiale, lorsqu'il qualifie en 1979 les juniors à la Coupe du monde des moins de 20 ans au Japon. Les Algériens atteignent les quarts de finale, où ils tombent lourdement sur l'Argentine de Diego Maradona, qui remporte à cette occasion sa première Coupe du monde. L'année suivante, il est à la tête de l'équipe d'Algérie pour la première participation de son histoire au tournoi de football aux Jeux olympiques de 1980 qui se qualifie pour les quarts de finale, où elle est éliminée par la Yougoslavie. Il intègre alors le staff de l'équipe nationale en vue de la Coupe du monde de 1982, à laquelle il participe comme membre de l'encadrement technique. Malgré ses victoires sur la RFA et le Chili, l'Algérie est éliminée en phase de poule. Il quitte son poste à l'issue de la compétition, mais est rappelé fin 1984 en remplacement de Mahieddine Khalef en vue des qualifications pour la Coupe du monde de 1986. Incapable de battre l'Irlande du Nord puis défaits par le Brésil et l'Espagne, les Algériens sont éliminés avant les huitièmes de finale, à la grande déception du pays qui fait porter la responsabilité de l'échec au sélectionneur. Saâdane s'exile et entraîne notamment l'équipe du Raja de Casablanca avec lequel il remporte le championnat national et la coupe des clubs champions africains en 1989, face au MCO. Quelques années plus tard, il entraîne l'ES Sahel en Tunisie. En 1999, il est rappelé sur le banc de l'équipe nationale d'Algérie... le temps d'un match des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2000. En juillet 2003, la fédération fait de nouveau appel à lui pour la coupe d'Afrique des nations de 2004. Il qualifie les Algériens pour la phase finale, qui sont éliminés finalement de justesse en quart de finale par les Marocains (1-3 a.p.). Après une brève expérience comme sélectionneur du Yémen, il est nommé entraîneur de l'ESS, avec qui il remporte la Ligue des champions arabes en 2007, une première pour ce club. En octobre 2007, il est rappelé comme sélectionneur de l'équipe d'Algérie de football en remplacement de Jean-Michel Cavalli, limogé après l'élimination de la sélection algérienne de la course à la CAN 2008. Le 6 septembre 2009, grâce à une victoire sur la Zambie (1-0), il qualifie l'Algérie à la CAN 2010, principal objectif qui lui était fixé. Quelques semaines plus tard, le 18 novembre 2009, il qualifie l'Algérie pour le Mondial 2010 en battant l'Egypte (1-0) au cours d'un match d'appui disputé au Soudan. En janvier 2010, cette même équipe d'Egypte balaie l'Algérie en demi-finale de la CAN (4-0). Saâdane conserve son poste à l'issue de la coupe du monde 2010. Il démissionne le 4 septembre suite au nul concédé la veille contre la Tanzanie.