Le centre d'enfouissement technique (CET) de Boghni, à 32 km au sud de Tizi Ouzou, est opérationnel depuis la semaine dernière. Prévue initialement pour le mois de juin dernier, la réception de ce CET a été retardée en raison de menus problèmes techniques. C'est donc mardi dernier qu'il a été rendu opérationnel. Ce nouveau CET, le quatrième pour la wilaya de Tizi Ouzou, après ceux de Draâ El Mizan, d'Ath Ouacif et de Tizi Ouzou, est une belle opportunité pour les communes de la daïra de Boghni (Assi Youcef, Mechtras, Bounouh) mais aussi pour les communes limitrophes relevant des daïras de Maâtkas et des Ouadhias, de prendre en charge, voire même d'éradiquer les décharges sauvages. Ces dernières s'étendaient jusque-là à l'intérieur même du Parc national du Djurdjura, enlaidissant, par la même, la belle nature qui fait pourtant la fierté de la région. Cette nouvelle structure s'inscrit, pour rappel, dans le programme d'éradication de ce millier de décharges sauvages disséminées et répertoriées à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Implanté au lieu dit Ichiouache, à l'entrée nord de la ville de Boghni, ce centre est destiné à recevoir les déchets ménagers de dix communes. Pour ce faire, une enveloppe de près de 300 millions DA lui a été consacrée. D'une capacité de 500 millions m3 d'ordures ménagères, ce CET est doté d'un casier d'une double couverture géomembrane et géotextile contre les infiltrations de lixiviation, d'un bassin de traitement des rejets liquides secrétés par les déchets sous l'effet de la fermentation, d'un service d'entretien d'engins, d'un poste de contrôle, d'un pont-bascule pour le pesage des ordures et autres équipements d'exploitation. Tout comme les trois CET déjà opérationnels, la gestion de ce nouveau a été confiée à un établissement public à caractère commercial et industriel, dénommé EPW Gestion CET. Ce quatrième CET viendra renforcer la gestion d'un volume de 400.000 tonnes de déchets produits annuellement par la wilaya. Un volume que les quatre CET et les deux décharges contrôlées de Beni-Douala et Beni-Zmenzer, ne peuvent prendre en charge à eux seuls. Alors que la réalisation de trois autres centres similaires inscrits à l'actif de la wilaya de Tizi Ouzou prévus dans les communes de Illoula Oumalou, Aghribs et Mizrana, font l'objet, actuellement, d'une farouche opposition des populations limitrophes aux sites choisis pour les accueillir. Et dire que ces infrastructures environnementales réduisent considérablement le taux de pollution et d'insalubrité dans les communes et villages de la wilaya.