Le centre d'enfouissement technique de Boghni, au sud de Tizi Ouzou, retient l'attention des autorités locales et celle de la direction de l'environnement de la wilaya. Suite à la dernière visite du wali en novembre dernier, des travaux de rénovation de la route vers le lieudit Ichiouache, à trois kilomètres au nord de la ville, ont été accélérés pour mettre en service ce CET. Selon les informations fournies par la direction de l'environnement, ce CET sera opérationnel d'ici quelques jours. C'est le quatrième CET qui sera donc mis en service dans la wilaya en attendant que les trois autres prévus dans d'autres localités soient réceptionnés ou lancés en projet, à l'exemple du CET d'Aghribs pour lequel le wali a finalement ordonné la reprise des travaux. Selon sa fiche descriptive, le CET de Boghni a une capacité de 500 millions de m3. Il est doté d'un casier à double couverture géomembrane et géotextile contre les infiltrations de la lixiviation, d'un bassin de traitement des rejets liquides secrétés par les déchets sous l'effet de la fermentation, d'un service d'entretien et d'exploitation, d'un poste de contrôle, d'un pont-bascule pour le pesage des ordures et des moyens d'exploitation. Ce CET viendra à point nommé pour soulager les communes relevant des trois daïras limitrophes de Boghni, de Ouadhias et de Maâtkas. Sa mise en service permettra d'éradiquer les décharges sauvages improvisées ici et là. Ce CET a été revendiqué à maintes reprises par les habitants de la région visiblement exaspérés par la décharge non contrôlée de Boghni située sur le même rayon que cette nouvelle structure. "Au moment de l'incinération des ordures, nous souffrons beaucoup. En plus du nuage de fumée qui recouvre tout le quartier, les enfants et les personnes âgées ne peuvent même pas sortir dehors. Nos fenêtres sont souvent condamnées", diront les résidents des immeubles sis sur le CW 128 menant vers Tizi Ouzou et les habitants des quartiers environnants. C'est dire que c'est la fin d'un long calvaire pour les riverains. O. G.