Le Centre d'enfouissement technique (CET) de Boghni, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, dont les travaux ont été achevés depuis plus d'un mois, n'est toujours pas opérationnel. La raison de ce retard incombe au non-achèvement des travaux de la route reliant le CET au chemin de wilaya. Implanté au lieu-dit Ichiouache, à l'entrée nord de la ville, soit à environ 3 km du Chemin de wilaya 127, le CET dont les travaux ont été achevés depuis plusieurs semaines, attend donc d'être opérationnel. Confié à la Direction des travaux publics de la wilaya, le chantier de la réalisation de cette route accuse un énorme retard en raison de la nature difficile de cette piste marquée par des glissements de terrain, surtout avec l'arrivée des premières pluies. Selon la direction de l'environnement de la wilaya, la cadence des travaux s'est accélérée ces derniers jours et le CET devra être opérationnel d'ici le début de l'année 2016. Doté d'une capacité d'entreposage de 500 000 m3 d'ordures ménagères dans un casier et protégé contre les infiltrations de lixiviations en plus d'un bassin de traitement des rejets liquides secrétés par les déchets sous l'effet de la fermentation, le nouveau CET de Boghni est doté également d'un service d'entretien des engins, d'un poste de contrôle, d'un pont à bascule pour le pesage des ordures et autres équipements d'exploitation. Le CET de Boghni viendra ainsi s'ajouter aux trois autres centres déjà en activité au niveau de la wilaya, celui de Draâ El Mizan, d'Ouacifs et d'Oued Falli. Ces trois CET qui sont en réalité des projets en souffrance depuis plusieurs années, seront bientôt relancés par les autorités locales après avoir fait l'objet d'opposition des riverains. C'est ce qu'a affirmé le wali, Brahim Merad, en marge de la cérémonie de récompense du village le plus propre de la wilaya organisée en octobre dernier par l'APW. Le chef de l'Exécutif qui a déploré dans son allocution l'état de l'environnement dans la wilaya, avec la prolifération des décharges sauvages, mais aussi l'incivisme de certains citoyens, notamment les automobilistes qui jettent leurs déchets sur les routes, a annoncé le lancement prochain de la réalisation des trois projets restants de CET au niveau des localités d'Azazga, Fréha et Tigzirt, ainsi que l'attribution d'assiettes foncières aux investisseurs désirant créer des entreprises de traitement de recyclage des déchets. Des projets attendus avec impatience par les citoyens des localités citées, afin de mettre fin au calvaire découlant de ces décharges sauvages qui ne cessent de proliférer comme des champignons en raison de l'absence de centres d'enfouissement ou de décharges contrôlées. La direction de l'environnement a recensé quelque 1500 dépotoirs sauvages, disséminés à travers la wilaya et occupant une superficie globale d'environ 75 hectares.