Selon lui, les crimes contre les enfants « ont de tout temps existé ; la nouveauté, c'est leur médiatisation ». « On veut juste sensibiliser et attirer l'attention de la société dans son ensemble, car comme pour les maladies, il y a des développements, il faut donc être vigilant », a-t-il déclaré. Les causes de ce fléau social sont multiples, sa propagation est favorisée par les technologies de l'information et de la communication dont la télévision, l'internet, ainsi que la toxicomanie. Le conférencier, tout en affirmant que les crimes contre les enfants sont commis en majorité par les proches (parents, amis, voisins et collègues), a énuméré les différents mobiles des enlèvements citant la frustration des jeunes, la vengeance, le vol d'organes, la sorcellerie, le rapt contre une demande de rançon, la traite d'enfants pour utilisation dans la mendicité et la prostitution, le vol de nourrissons et d'enfants pour adoption. Aussi, les enfants, filles et garçons, sont agressés par des pédophiles et des psychopathes. Ces crimes sont également favorisés par des problèmes de société tels que le divorce, la fugue, les familles recomposées et séparées. Cette rencontre se veut une énième occasion pour tirer la sonnette d'alarme et prévenir le problème avant qu'il se produise en appelant les parents à être vigilants en surveillant leurs enfants et à ne faire confiance à personne, surtout les personnes étrangères. « Le criminel présente tous les aspects extérieurs d'une personne respectable. Les pédophiles sont avenants, savent parler aux enfants et les attirer ; ils arrivent facilement à les tromper », dira Rachid Lourdjane, journaliste spécialiste en éducation. Selon lui, on ne peut pas soigner un pédophile. « Il peut sortir de prison et repasser à l'acte », dit-il. Ainsi, il exhorte les parents à communiquer avec leurs enfants, à leur confier leur joie et leur peine, en leur apprenant à s'exprimer sans tabou, et d'être attentifs au moindre changement car c'est un signal d'alerte. « Le déficit de communication risque d'engendrer une rupture éducative et émotionnelle », affirme-t-il. Le Dr Boulbina recommande également une carte d'identité (genre carte de visite) pour l'enfant comportant le nom, le prénom, la photo, le groupe sanguin, l'adresse, la personne à prévenir, un téléphone qu'il doit toujours avoir sur lui. Et comme solutions, il préconise, entre autres, un fichier des criminels sexuels (violeurs et pédophiles), une loi interdisant toute médiatisation hors officielle (procureur de la République) pendant la durée de l'enquête. Seule la diffusion de la photo officielle d'alerte est autorisée. Concernant la peine de mort, Boulbina dira que « son application est du ressort du gouvernement ». Même s'il reconnaît que celle-ci n'est pas une solution. L'exemple de l'Arabie saoudite et des USA est édifiant.