Dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de coopération parlementaire, signé entre les deux institutions à Alger en septembre 2015, le 1er Forum de coopération parlementaire, coprésidé par Bensalah et Larcher, s'est ouvert hier matin. Lors de son allocution, Bensalah a affirmé que la coopération économique, entre l'Algérie et la France, doit dépasser l'aspect commercial et favoriser l'investissement. « La situation est donc propice pour donner un nouvel élan à la coopération économique bilatérale. Une coopération qui doit dépasser l'aspect commercial et favoriser davantage l'investissement productif, le transfert technologique et la réalisation de pôles de compétitivité et de centres d'excellence », a-t-il souligné. En abordant le volet sécuritaire, le président du Conseil de la nation explique que la menace terroriste est « plus préoccupante » au niveau de la bande sahélo-sahélienne qui nécessite la poursuite du dialogue et la coopération entre l'Algérie et la France. « Force est de constater que la menace terroriste est encore plus préoccupante au niveau de la bande sahélo-sahélienne, objet de nos discussions d'aujourd'hui », a-t-il précisé, soulignant que la situation est aggravée par « la prolifération de la criminalité organisée sous toutes ses formes, ainsi que par des actions subversives d'organisations terroristes transnationales visant la déstabilisation aussi bien de cette région que celles de l'Afrique du Nord et du Bassin occidental de la Méditerranée ». Pour Bensalah, le terrorisme est « l'une des plus graves menaces » à la paix et à la sécurité dans « notre région et dans le monde », expliquant que ce phénomène « frappe sans discernement dans notre environnement immédiat, au Sahel, en Afrique de l'Ouest mais aussi en Europe. Face à ces menaces, il a appelé les deux institutions parlementaires à « encourager » les gouvernements des deux pays à « poursuivre leur dialogue et leur coopération dans le cadre de la stratégie des Nations unies en matière d'objectifs communs et partagés ». En plus de la réponse sécuritaire au terrorisme, Bensalah a préconisé l'adoption d'une « politique de déradicalisation » et de « prévention » de la radicalisation, « en impliquant les institutions publiques, la société civile et surtout le citoyen », soulignant sa conviction que la démocratie « constitue le meilleur moyen de marginaliser, d'isoler et de discréditer le discours extrémiste ». Il a appelé, dans ce contexte, à une mobilisation contre la xénophobie et l'islamophobie qui sont « en nette progression dans nombre de sociétés occidentales », des phénomènes « parmi les nouveaux visages de l'extrémisme qui alimentent le terrorisme ». Dans son intervention, Bensalah a rappelé que l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali est le résultat d'une coordination « réussie » des efforts de l'Algérie et de la France. « L'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, est l'illustration et le résultat d'une coordination réussie des efforts de nos deux gouvernements et de toute la communauté internationale », a-t-il indiqué.