« Je suis prêt à parler avec tout le monde pour résoudre les problèmes des Libyens », a déclaré Al-Sarraj en s'exprimant à l'issue d'une réunion internationale sur la Libye en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. « Il y a bien sûr de nombreux obstacles, le premier étant de mettre en place une armée unifiée sous le contrôle de l'autorité politique », a-t-il ajouté, alors que les forces armées de l'est du pays, menées par le général controversé Khalifa Haftar, refusent l'autorité de Tripoli. La Libye compte deux autorités se disputant le pouvoir, celle du gouvernement d'union de Fayez Al-Sarraj basé à Tripoli, et reconnue par la communauté internationale, et celle du gouvernement à l'Est, soutenu par les forces armées du général Haftar. A l'issue de la réunion à New York, la communauté internationale a réitéré son soutien au gouvernement de Tripoli, « seul gouvernement légitime de Libye », mis en place en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU. Les représentants d'une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis, l'Italie, la Turquie, la France, l'Egypte et les Emirats arabes unis, ont aussi insisté sur la nécessité d'un « dialogue inclusif et la réconciliation nationale », selon le communiqué final. Ils ont souligné l'importance d'une armée unifiée seule à même « d"assurer la sécurité et de défendre le pays contre le terrorisme ». Depuis la mi-mai, les forces alliées au GNA ont lancé une offensive contre Syrte (est de la Libye), bastion du groupe terroriste Daech, et ont reconquis la majeure partie de cette ville située à 450 km à l'est de Tripoli. La communauté internationale a réclamé que l'activité pétrolière du pays soit placée sous le contrôle de l'autorité de Tripoli. Le Croissant pétrolier libyen est le théâtre d'affrontements entre les forces alliées au GNA et celles du général Khalifa Haftar, allié aux autorités rivales de l'Est. « La question pétrolière devrait unir et non diviser les Libyens », a déclaré l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, qui s'est dit cependant convaincu que la situation était en voie d'amélioration. Pour la première fois depuis novembre 2014, un tanker a quitté mercredi dernier le principal port pétrolier de Libye, début d'une reprise graduelle des exportations. Sur le terrain, les forces progouvernementales mènent un bataille sur plusieurs fronts pour déloger ce qui reste du groupe terroristes Daech. Selon des sources médicales et militaires, trois soldats des forces progouvernementales libyennes et dix éléments du groupe Deach ont été tués dans des combats à Syrte. « Nos forces progressent vers les derniers retranchements de Daech dans le seul quartier de Syrte encore contrôlé par les terroristes », a indiqué le centre de presse des forces loyalistes, précisant que les soldats ont réussi à neutraliser trois voitures piégées avant qu'elles ne les atteignent. A la faveur d'une vaste offensive lancée le 12 mai, les troupes loyales ont reconquis la majeure partie de la ville située à 450 km à l'est de Tripoli. Les combats ont fait depuis plus de 450 morts et quelque 2.500 blessés au sein de ces forces.