Il a ajouté que parmi les perspectives du secteur, figurent la réalisation d'une ferme aquacole de la spiruline, au niveau de la zone d'activité de Sidi M'Barek, dans la commune de Beni Boussaïd, l'étude et la réalisation de trois fermes piscicoles en cages flottantes, le renouvellement de deux concessions au niveau des barrages Hammam Boughrara et Izdihar, ainsi que l'attribution de nouvelles concessions. S'y ajoutent, selon Derrouiche Kouider, la réalisation d'une ferme aquacole continentale au barrage Hammam Boughrara, la généralisation des opérations d'ensemencement des bassins appartenant aux agriculteurs par des alevins de poissons d'eau douce dans le cadre de l'intégration de la pisciculture à l'agriculture, outre la promotion de l'activité pêche artisanale. L'aquaculture est une réelle préoccupation du secteur dans la wilaya de Tlemcen. Cette dernière dispose de potentialités dans ce domaine, que ce soit pour l'aquaculture marine ou continentale. Selon le directeur de la pêche, Tlemcen compte deux zones pour l'activité aquacole (ZAA), dont celle de Maârouf, commune de M'sirdafouaga, dans la daïra de Marsa Ben-M'hidi, d'une superficie de 14.719 m2, et la ZAA de M'khaled, commune de Beni Khelad (Honaïne), sur une superficie de 4. 442 m2. Derrouiche a rappelé que dans le cadre du programme de soutien à la relance économique à Agla, une ferme piscicole en cages flottantes, d'un coût global de près de 250 millions de dinars, ayant une capacité de production de 600 tonnes/an, a été réalisée. L'opération d'ensemencement par des alevins de daurade et de loup de mer a été effectuée en septembre 2015. « Un suivi régulier de cette opération est assuré par notre direction pour connaître l'évolution des alevins. La production est attendue pour le quatrième trimestre de l'année en cours », a souligné le même responsable, ajoutant qu'un autre projet d'algoculture est en cours au niveau de la zone d'activité de Sidi M'Barek, dans la commune de Beni-Boussaid, pour la concrétisation de trois fermes destinées à l'élevage du loup de mer et de la daurade. S'agissant de l'aquaculture continentale, notre interlocuteur a rappelé que, dans le cadre de la campagne d'ensemencement de l'année 2016, le secteur de la pêche et des ressources halieutiques a lancé trois opérations d'ensemencement au niveau du barrage Izdihar à Sidi Abdelli et d'une retenue collinaire, située dans une exploitation agricole à Remchi, par 500.000 larves de carpe à grande bouche en provenance de l'écloserie El-Tabia à Sidi Bel-Abbès. Une opération similaire a été réalisée au niveau de deux bassins d'irrigation et d'une retenue collinaire par 5.000 alevins de tilapia rouge. « Nous avons adopté un programme d'accompagnement périodique au profit des fellahs pour le suivi des bassins d'irrigation ensemencés dans trois exploitations agricoles au niveau de la région de Maghnia et des barrages ensemencés de poissons d'eau douce », a affirmé le directeur de la pêche. Pour ce responsable, la pêche continentale, au niveau des barrages El Izdihar et Hammam Boughrara, a enregistré de janvier à août de l'année en cours, une production de 9.623 tonnes. Par ailleurs, pour lutter contre la pollution qui menace les barrages et les eaux de mer, le directeur de la pêche a indiqué que la commission de suivi de la salubrité des milieux aquatiques, des établissements aquacoles, composée de cadres de la Direction de la pêche et des ressources halieutiques, de l'environnement et celle des ressources en eau, a procédé à une série de sorties sur site pour établir une base de données de l'état actuel des rejets polluants afin de dresser un plan d'action adéquat pour stopper la prolifération de certains rejets en amont des barrages.