« Chaque année, il y a des maisons qui s'effondrent partiellement et le plus inquiétant, c'est que les gens y habitent toujours. Il y a également des bâtisses qui menacent carrément de s'écrouler sur d'autres maisons ou commerces, et les autorités ne réagissent pas. Les habitants qui sont propriétaires et non locataires ne demandent pas forcément de bénéficier de nouveaux logements, mais au moins de prendre en charge le problème, avant qu'il ne soit trop tard. Vers la fin des années 1990, il y a eu une grande opération de démolition des bâtiments tombant en ruine mais maintenant, aucune mesure n'est prise pour stopper le phénomène », dira Farid, père de famille, résident du quartier. Le phénomène des glissements de terrain constitue une réelle menace pour ce grand quartier, mais force est de constater que, désormais, il est impératif de prendre en charge les maisons qui menacent de s'effondrer, surtout avant l'hiver. Deux imposantes bâtisses sont souvent citées par les riverains, l'une comprenant cinq immeubles et située près du square Guessoum (ex-Gambetta), et l'autre à l'avenue Kitouni, qui est déjà à moitié démolie alors que des familles y résident toujours. De simples barrières ont été placées devant les bâtisses en question comme mesure de sécurité. En attendant que des mesures concrètes et adéquates soient prises, nous avons posé la question au P/APC de Constantine, Mohamed Rira, qui a déclaré : « C'est une opération d'envergure qui demande un déplacement colossal de la population. Sinon, nous prenons en charge les gens qui sont confrontés à ce problème, nous les assistons auprès de la daïra pour avoir un logement. Mais ce dossier relève de la direction de l'urbanisme de la wilaya, plus apte à expertiser les bâtiments et faire le suivi des glissements. C'est à elle de déterminer donc si telle ou telle bâtisse doit être démolie ou pas. » Notons que le phénomène des glissements de terrain dans la ville de Constantine affecte près de 120 ha et près de 15.000 logements. Plusieurs mesures ont été prises par les autorités afin de régler ce problème. Un bureau d'études français avait même fait une étude au début des années 2000, étude qui fera grand bruit et qui sera même contestée par les élus et le mouvement associatif des quartiers concernés.
Feu vert pour le transfert du mythique marché du Khroub Dans le cadre du lancement d'une opération d'amélioration urbaine d'envergure touchant plusieurs quartiers, l'APC du Khroub vient de concrétiser le transfert du mythique marché de la ville, marché qui existe depuis plus d'un siècle et qui a longtemps fait la réputation de la ville. Le marché à bestiaux qui, petit à petit, s'est transformé dans les années 1980 en marché hebdomadaire réputé et spécialisé dans les vêtements et l'électroménager, en est devenu même le plus important marché de la région Est. Aujourd'hui, vu l'extension urbaine importante que connaît la ville du Khroub, il devient très difficile aux riverains et aux élus de l'APC d'accepter l'idée que le centre-ville accueille un marché à bestiaux de sa taille, une proximité qui engendre un problème d'hygiène, de nuisance sonore et de sécurité pour les habitants de la cité 20-Août 1955. Il est donc nécessaire que le marché à bestiaux soit implanté hors du tissu urbain, une urgence pour l'actuelle Assemblée communale. Après plusieurs années de tergiversations et tentatives de sa fermeture ou son transfert vouées à l'échec, les hautes autorités du pays ont enfin donné leur accord pour le transfert de ce marché, sur un vaste terrain de 6 ha, au lieu dit El Fantaria, près d'Ouled Rahmoune. Un soulagement pour les riverains et surtout pour l'APC qui va récupérer une assiette de terrain importante en plein centre-ville. Terrain qui sera converti en projets de développement pour la ville. L'APC du Khroub a pris l'initiative de rassembler, en fin de semaine dernière, à la maison de la culture les élus, des membres de la société civile, des fellahs et des commerçants pour débattre de la question. A l'issue de cette rencontre, le P/APC, Abdelhamid Aberkane, a déclaré aux journalistes : « Nous sommes très heureux que le gouvernement ait accepté notre proposition de délocaliser le marché. C'est l'occasion de revoir certaines décisions ainsi que la stratégie de développement de notre commune. Le débat avec les citoyens et les fellahs a été fructueux, le projet est important sur le plan économique, car il peut donner une nouvelle dynamique et relancer ainsi l'activité commerciale. Le nouveau site présente plusieurs avantages de par sa superficie, mais aussi du fait qu'il est situé en dehors du centre-ville, près de l'autoroute, à seulement un kilomètre de l'ancien marché. Nous réglerons le problème de la circulation et nous espérons la création de 1.000 à 2.000 emplois. » Il est à signaler que ce grand projet disposera, en plus du marché de bétail, de l'abattoir communal (transféré lui aussi), de chambres froides, ainsi que d'autres équipements et aménagements pour un investissement global de 18 milliards de centimes. Notons enfin que le vaste projet d'amélioration urbaine a démarré il y a quelques mois déjà dans la ville du Khroub. Plusieurs cités sont concernées par les travaux de rénovation de la voirie, des trottoirs et bitumage des routes, réseaux AEP, éclairage public...