Lors de son discours d'ouverture, le ministre de l'Energie algérien, Noureddine Boutarfa, a indiqué que cette occasion permettra aux participants de renforcer leur cadre de concertation et de mettre en relief les potentialités existantes en Algérie mais aussi sur le plan mondial. Il a ajouté sur la lancée que cette rencontre revêt une importance capitale d'autant qu'elle réunit les pays producteurs et consommateurs. Il est question de lancer des discussions sur le marché pétrolier, celui du GNL, les énergies renouvelables et les réalisations en matière d'efficacité énergétique après la COP21, et la gouvernance énergétique. Pour sa part, le secrétaire général de IEF15, Xiansheng Sun, a indiqué que face à la situation actuelle du marché énergétique, particulièrement pétrolier, qui connaît de fortes perturbations, les pays producteurs et consommateurs devront engager un dialogue responsable. Selon lui, il est impératif aujourd'hui de faire converger les points de vue et de conjuguer les efforts en vue d'assurer la sécurité énergétique. S'agissant de la réunion informelle de l'Opep prévue à l'issue du forum, le secrétaire général de cette organisation mondiale, Mohammed Sanusi Barkindo a fait savoir à la presse que « les discussions pour un éventuel accord permettant la réduction de l'excédent de l'offre pétrolière étaient sur la bonne voie ». Selon lui, la question est loin d'être une sinécure. « Nous travaillons difficilement pour réussir cette réunion informelle », a-t-il dit avant d'ajouter qu'il est « normal qu'il y ait des divergences d'avis entre des pays membres sur les moyens de redresser les cours sur le marché ». Du point de vue du consultant algérien spécialisé dans le domaine énergétique, Tewfik Hasni, la conférence d'Alger ne peut aboutir à un accord final concernant la production de l'or noir. Selon lui, « le timing est mauvais ». Certains pays ne peuvent pas, a-t-il expliqué, geler actuellement leur production vu les besoins actuels de leur économie et les investissements lancés dans ce cadre. « A la fin de l'année, ce sera possible d'obtenir cet accord et le gel ne peut intervenir qu'en 2017. Si nous arrivons à conclure un accord de principe à Alger et de créer cette cohérence entre les pays de l'Opep et non Opep, la réunion informelle ne peut être dans ce cas qu'une réussite », a-t-il déclaré avant de conclure qu'« avoir une réunion extraordinaire est le scénario le plus optimiste ».