Plusieurs pays membres de l'OPEP ont appelé à un gel de la production pour limiter la surabondance de l'offre qui a provoqué une chute drastique des cours. La réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), prévue le 27 septembre à Alger, sera une «rencontre de concertation et non pas de prise de décisions», a affirmé samedi à Alger son secrétaire général, Muhammed Sanusi Barkindo. «C'est une réunion informelle, ce n'est pas une réunion de prise de décision, à l'inverse de celle qu'a abritée Oran en 2008. La tenue de la rencontre a été proposée par le Qatar en juin dernier pour permettre aux membres de l'OPEP de se concerter et d'échanger leurs points de vue», a estimé le secrétaire général de l'Organisation, cité par l'agence APS. «Nous nous sommes réunis en juin, nous sommes en septembre aujourd'hui et il s'est passé beaucoup de choses entre les deux dates», a-t-il ajouté, relevant que «plusieurs réunions bilatérales entre les membres de l'OPEP» allaient se tenir à l'occasion de cette rencontre informelle. Celle-ci se déroulera en marge du Forum international de l'énergie (IEF) prévu du 26 au 28 septembre dans la capitale algérienne. L'IEF est «une opportunité très importante pour les pays producteurs et consommateurs. Il va leur permettre de se concerter sur des questions liées à l'économie mondiale et à l'industrie mondiale du pétrole et du gaz», a précisé M. Sanusi Barkindo. En visite la semaine dernière à Moscou, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, avait déclaré que la réunion informelle de l'OPEP allait «offrir l'opportunité de parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole». «L'Algérie a une proposition qu'elle soumettra aux participants de la réunion d'Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est déjà un point positif», a fait savoir le ministre algérien. Auparavant, il s'était rendu au Qatar et en Iran pour défendre le principe d'une stabilisation du prix du baril de brut entre 50 et 60 dollars et s'est dit confiant quant au résultat de la réunion informelle de l'OPEP. Plusieurs pays producteurs de l'OPEP ont appelé à un gel de la production pour limiter la surabondance de l'offre qui a provoqué une chute drastique des cours ces deux dernières années et affecté les revenus des grands producteurs. L'Arabie Saoudite et la Russie ont conclu, début septembre, un accord de coopération en vue de stabiliser le marché, qui pourrait passer par un gel des niveaux de production, sans toutefois envisager de mesure concrète dans l'immédiat.