La Conférence européenne de coordination et de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) se félicite des conclusions de l'avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) dans l'affaire opposant le Conseil de l'UE au Front Polisario sur l'accord UE-Maroc de libéralisation des échanges des produits agricoles et de la pêche, soulignant que l'avis de Me Wathelet contient « énormément de points positifs ». « L'avis de l'avocat général de la CJUE a énormément de points positifs parce qu'il souligne que le Maroc n'a aucune prétention à avoir sur ce territoire, et que les produits qui proviennent de ce territoire ne peuvent pas être exportés par le Maroc au titre de l'accord d'association UE-Maroc et, encore une fois, le statut du Front Polisario en tant que représentant légitime du peuple sahraoui est confirmé », a souligné le président de l'Eucoco, Pierre Galand. Selon le même responsable, toutes les conclusions de l'avocat général correspondent au droit international. A ce titre, il affirme que les juges de la CJUE, qui vont délibérer dans les prochaines semaines, ne devraient pas « aller dans le sens opposé ». « C'est le droit international qui prime. Je ne vois pas comment, tout d'un coup, les juges peuvent aller dans le sens opposé », a-t-il estimé en marge d'une conférence sur le droit à la résistance du Sahara occidental. « Les Marocains pensaient que plus le temps passe, leur cause sera entendue, mais c'est le contraire qui est en train de se produire avec la visite du secrétaire général de l'ONU dans la région, le rétablissement de la Minurso, l'affaire devant la CJUE et puis surtout la position de l'UA qui a recadré le Maroc suite à sa demande d'expulser la RASD de l'organiation pour qu'il réintègre l'organisation », a indiqué Pierre Galand qui s'est félicité, par ailleurs, de la position du roi d'Espagne qui a évoqué, récemment, la question du Sahara occidental « dans des termes conformes aux règles de l'ONU et du droit international ». L'avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) Melchior Wathelet a considéré que l'accord UE-Maroc sur la libéralisation des échanges des produits agricoles et de la pêche ne s'applique pas au Sahara occidental qui « ne fait pas partie du territoire du Maroc ». « Le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc et que, partant, contrairement à ce qui a été constaté par le Tribunal, ni l'accord d'association UE-Maroc ni l'accord de libéralisation ne lui sont applicables », a-t-il écrit dans ses conclusions rendues récemment.