Le musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou a rendu, hier, hommage au chahid Hamki Idir, dit Si Yidir Oubouali, tombé au champ d'honneur le 20 août 1960 à Redjaouna. Des représentants de la famille révolutionnaire, d'anciens amis de lutte du chahid ainsi que des membres de sa famille, à leur tête sa veuve Keltouma, ont tenu à marquer par leur présence cette journée commémorative initiée par le musée dans le cadre d'une série d'hommages aux chouhada et aux moudjahidine de la wilaya de Tizi Ouzou. Après la projection d'un film documentaire qui a retracé la vie et le parcours révolutionnaire de ce lieutenant de l'ALN entre 1956 et 1960, des moudjahidine qui l'ont connu ont apporté leurs témoignages quant aux qualités, aux convictions et à l'engagement qui ont valu à ce chahid sa nomination par le colonel Amirouche comme chef de la région 1 au niveau de Larbaâ Nath Irathen, avec le grade de sous-lieutenant. Le moudjahid Amar Rafil se rappelle encore du dernier accrochage qu'ils avaient eu ensemble contre les soldats français avant que Hamki Idir ne soit blessé puis arrêté et transféré dans une prison, avant d'être exécuté par l'armée française en public à Redjaouna. Akli Mohand Saïd, fils du colonel Si Mohand Oulhadj, a évoqué un homme d'un grand courage et d'une discipline exceptionnelle qui a secoué l'armée coloniale française lors des différentes opérations auxquelles il avait pris part, à l'instar de l'embuscade d'Abouda contre un convoi militaire en 1958 et l'opération de la ferme Prévost d'Oued Aïssi en 1959.