En effet, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane-Houda Feraoun, qui a procédé au lancement de cette nouvelle technologie depuis la ville d'Ouargla, a affirmé que cette opération entre dans le cadre de la modernisation et du déploiement du réseau des télécommunications sur le territoire national, afin d'orienter le pays vers l'économie de la connaissance. Elle a appelé les opérateurs activant dans le domaine d'étendre l'investissement de la 4G, notamment dans les régions du sud du pays. Les trois opérateurs de la téléphonie mobile (Mobilis, Ooredoo et Djezzy), ayant obtenu récemment leurs licences d'exploitation de la 4G, se sont déclarés tous prêts au déploiement de cette technologie dès son lancement officiel. Ainsi, Mobilis, classée numéro un lors de l'attribution des licences 4G, s'est déclaré prêt techniquement et humainement à prendre cet important virage technologique et honorer son rang de numéro un. L'opérateur s'est engagé à procéder, dans un premier temps, au lancement de la 4G dans trois wilayas obligatoires de son choix que sont Alger, Oran et Ouargla, ensuite dans une dizaine d'autres. Mobilis a assuré qu'il pourra, dès la première année, dépasser les 25% de couverture d'une wilaya au lieu des 10% obligatoires dans le cahier des charges, avec plusieurs offres commerciales, dont les prix seront les mêmes que ceux appliqués aujourd'hui avec la 3G. Ooredoo s'est dit, lui aussi, prêt au déploiement de la 4G. Il avait, dans ce sens, dès juillet dernier, procédé au prélancement commercial de cette technologie dans la wilaya de Tlemcen. Cette dernière a été choisie avec Tizi Ouzou et Béchar pour être les premières zones couvertes. Ooredoo, qui a promis que la procédure du basculement vers la 4G sera facilitée, a invité ses clients à signer, dans une de ses boutiques, un contrat électronique qui sera directement envoyé à leur email. « Les premières offres commerciales de la 4G seront aux prix actuels de la 3G. Aucun changement de numéro ni de contrat ne sera nécessaire mais les clients devront acquérir une SIM 4G utilisable avec un smartphone adapté », a-t-on expliqué auprès d'Ooredoo. Djezzy s'est dit également fin prêt pour proposer aux abonnés ses services 4G dès le lancement officiel de cette technologie, promettant que son réseau sera le meilleur dès son déploiement dans les trois wilayas obligatoires de son choix que sont Constantine, Djelfa et Sétif. « Djezzy prépare son offensive 4G en proposant des offres qui vont révolutionner le marché de la téléphonie en Algérie, mais surtout les habitudes de consommation des Algériens en matière d'offres de mobilité », selon l'opérateur. Il faut savoir que contrairement à la 3G, lancée en Algérie en décembre 2013, aucun plafonnement n'est à prévoir pour ce qui est de la couverture 4G et les opérateurs auront la latitude de choisir le débit qui leur convient selon les moyens techniques et financiers dont ils disposent, avec pour seuil un taux de couverture de 10% dans les wilayas choisies durant les quatre premières années. Selon l'ARPT, cette formule a été adoptée pour permettre aux opérateurs d'assurer, en même temps, les communications GSM, la 3G et la 4G. La ministre du secteur avait indiqué que la 4G était un passage obligé et que le fait de passer de la 3G à la 4G « n'est pas un grand investissement en soi ». Toutefois, pour recevoir l'internet très haut débit en 4G mobile, il faut nécessairement disposer d'un appareil acceptant cette nouvelle technologie. La majorité des smartphones et autres tablettes acquis par les Algériens ne sont pas adaptables à la 4G, explique à l'APS un spécialiste des TIC. Certains fabricants de téléphones mobiles en Algérie se sont mis à l'œuvre en proposant déjà des smartphones compatibles avec la 4G, mais ce type d'appareil demeure fort coûteux. Les tablettes, quant à elles, ne sont pour la plupart pas adaptables à la 4G.